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26 février 2008

Grogne à l’université de Sonfoniah :

Grogne à l’université de Sonfoniah :

Le lundi 14 janvier, plus précisément à 14h les étudiants communément appelés ‘’ Auditeurs libres’’ c'est-à-dire ceux qui sont en situation d’attente ont manifesté leur mécontentement à l’université de Sonfoniah.

En effet, ces étudiants au nombre de 363 accusent le recteur Mamadi kourouma de n’avoir pas pris au sérieux leur situation. Pourtant, estiment-ils, leurs camarades de l’université de Gamal qui sont dans le même cas qu’eux ont vu leur situation résolue. Alors pourquoi pas eux, se demandent t-ils? Dans ce lot de grévistes il y a les transférés, qui ont quitté d’autres universités pour Sonfoniah. Or, il est écrit sur tous les murs des différents départements même au rectorat « Aucun transfère n’est possible ». Malgré cela, les étudiants orientés pour cette année dans les écoles professionnelles et les écoles nationales d’instituteurs qui refusent de rejoindre leurs écoles respectives parce que disant avoir le niveau bac, viennent s’ajouter au nombre très pléthorique que compte l’université.

Ce jour donc, les grévistes n’ont pas tardé à jeter des pierres sur le toit du rectorat pour attirer l’attention des autorités sur leur sort. Selon le lieutenant Barry qui tentait de les calmer, en leur demandant d’être très coopératif car cette battisse appartient à la nation, donc un bien public ; ses  conseils ne trouvèrent pas de preneurs, car les étudiants en colère n’entendaient pas reculer. Ils insistaient et continuaient à clamer qu’ils souhaitent rencontrer Mr le recteur de la dite université. C’était peine perdue, car ce dernier s’éclipse et drible leur offre. La tension commence alors à monter lorsque les forces de l’ordre ont fait irruption dans l’enceinte du campus, tirant du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Alors, c’était le sauve qui peut !

En effet, les étudiants concernés par cette affaire de trouble, réclament des numéros matricules, seule chose qui garantie qu’ils sont de l’établissement. En outre, ils exigent que ceux qui sont coupés de leurs bourses puissent rentrer en possession de leur dû et enfin, ils souhaitent être en situation de classe.

Pourtant,  retranché dans son bureau, Mr kourouma nous a confié ceci :’’ Ceux qui manifestent sont tous orientés mais ils sont mécontents de leur orientation, c’est au niveau du ministère qu’il faut régler cela. Nous gérons déjà plus de 17.000 étudiant’’.

Ces dernières années, le problème d’infrastructures se pose avec acuité dans les universités guinéennes et les autorités pratiquent la politique de transformation de vieux bâtiments en campus pour tenter de régler la situation. L’université de Sonfoniah elle-même est une suite de l’ex école de police transformée à la hâte pour accueillir le nombre sans cesse croissant de jeunes étudiants. Ce campus situé dans la haute banlieue de Conakry, compte 17.000 étudiants pour 23 salles de classes soit un ratio de 217 à 246 étudiants par salle. Aux dernières nouvelles, les autorités auraient régularisé le cas de certains des 363 étudiants en situation difficile. Pour les autres, le recteur est clair : ‘’certains parmi eux n’ont même  pas eu le bac !’’     

Cependant, il convient aux guinéens en Général et aux étudiants en particulier de trouver d’autres moyens pour résoudre leurs problèmes plutôt que de s’en prendre aux bâtiments publics.

Siba Toupouvogui, Animation culturelle

3emeannée licence Sonfoniah

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