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23 janvier 2010

Conte : l’homme et le singe

Conte : l’homme et le singe

Un jour, une colonie de singes entra dans un champ appartenant à un jeune paysan. Celui-ci arriva au moment où les animaux commençaient à déraciner les plantes d’arachides et à manger les graines. Le paysan arriva fusil à l’épaule, décidé à tuer les singes avant qu’ils aient entièrement dévastés son champ. Puis il se ravisa et s’abstint de tirer .Ces animaux, dit-il appartiennent à Dieu et ils ne mangeraient pas mes arachides s’ils n’avaient pas faim. La nuit suivante, les fourmis s’attaquèrent au mil qu’il gardait en réserve dans un sac. Et elles emportèrent tout le contenu.

Lorsqu’il s’en aperçut, le paysan prit de la paille et alla la disposer sur la fourmilière afin d’y mettre le feu. Mais il finit par renoncer à son projet : ‘’ ces insectes appartiennent à Dieu, dit-il et ils n’auraient pas emportés mon mil s’ils n’avaient pas faim ! Le paysan ne brûla pas les fourmis.’’

Quelques jours après, alors qu’il se trouva auprès d’un fleuve, il entendit mugir une de ses vaches. La malheureuse venait d’être attaquée par un crocodile alors qu’elle s’abreuvait. Le paysan prit son fusil et s’approcha pour tuer l’animal. Mais il se ravisa. Cet animal appartient à Dieu, il ne mangerait pas ma vache s’il n’avait pas faim, dit le paysan résigné.

Une semaine après, il entendit du bruit dans son poulailler. Il sortit et trouva un serpent qui venait d’avaler un de ses poussins, il prit un bâton et s’approcha du reptile pour l’assommer. Mais il y renonça. Cet animal appartient à Dieu, il n’aurait pas avalé mon poussin s’il n’avait pas faim ! Le paysan laissa donc le serpent en vie.

Pourtant, cet homme malgré sa foi avait un ennemi qui était très lié au roi. Un matin, décidé à se venger, ce dernier se rendit au palais royal. Il se plaignit du paysan et monta plusieurs histoires qu’il conta longuement au souverain. Il mentait avec un tel aplomb et se posait si bien en victime que le roi fut convaincu de la culpabilité du paysan.

Le roi convoqua alors le paysan et le condamna à quatre épreuves. La première consistait à cueillir tous les fruits d’un immense baobab qui se trouvait devant l’édifice royal. La deuxième était de séparer des grains de mil, des grains de sable. Le paysan devait ensuite retrouver une bague qu’une des femmes du roi avait perdu en se baignant dans le fleuve. Pour réussir la dernière épreuve, il fallait tuer un buffle en le fixant aux yeux.

- je te donne une journée pour chaque épreuve déclara le souverain. Si tu ne réussis pas, tu seras tué.

Le malheureux paysan n’avait pas le choix. Il s’approcha du baobab. Mais il lui était impossible d’y grimper tant l’arbre était grand. Les branches de l’arbre sont inaccessibles, protesta l’homme.

Tu dois cueillir tous les fruits de cet arbre, si tu ne veux pas mourir argumenta le roi sur un ton ferme.

Tu as jusqu’à demain.

Plutôt de tenter l’impossible, le paysan préféra se rendre une deuxième fois dans un champ, car il était persuadé qu’il ne lui restait que peu de temps à vivre.

En chemin, il rencontra le plus vieux des singes qui avaient dévasté son champ.

Pourquoi es-tu aussi triste ? Lui demanda l’animal en le dévisageant ?

-un ignoble individu qui est l’ami du roi a décidé ma perte, répondit l’homme avant de raconter ce qui lui arrivait.

- calme-toi dit le singe. Je n’ai pas oublié le jour où tu nous as laissés la vie sauve, alors que nous venions de saccager ton champ. Aussi allons-nous t’aider.

Le lendemain avant le levé du soleil, les singes grimpèrent sur le baobab et cueillirent tous les fruits et feuilles qu’il portait. C’est grâce à eux que le paysan réussi la première épreuve. Mais il n’était pas tiré d’affaire pour autant, car il devait affronter trois autres épreuves.

Le matin du deuxième jour, l’ennemi du paysan fut chargé de préparer trois calebasses de mil et six grandes calebasses de sable. Le paysan devait trier le mélange avant le lendemain. Il n’avait aucune chance de s’en sortir, car le temps qui lui était accordé était trop court.

Aussi sanglotait-il tristement. C’est alors que la reine des fourmis l’entendit.

-pourquoi pleures-tu ainsi ? Questionna t-elle.

- il m’est arrivé un malheur répondit le paysan avant de lui raconter sa mésaventure.

- ne t’inquiète pas dit la fourmi. Je n’ai pas oublié le jour où tu as renoncé à brûler ma fourmilière bien que nous eussions volés ton mil. Je vais t’aider. 

Les fourmis se mirent rapidement à l’ouvrage et travaillèrent toute l’après midi et toute la nuit. Au petit jour, elles avaient séparées les grains de mil, des grains de sable.

 

Si vous avez des propositions faites les nous parvenir ! 

Moussa Kaba. Tel : 62.42.18.49/65.85.45.15. Si vous avez des propositions faites les nous parvenir ! 

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