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30 janvier 2010

Université de Sonfoniah: le chef du département droit public agressé et dépouillé par des hommes en uniforme

Université de Sonfoniah: le chef du département droit public agressé et dépouillé par des hommes en uniforme

C’est dans la nuit du mercredi 18 novembre à 20h que Mr Ansoumane Sacko (également professeur de droit international public) a fait l’objet d’agression par des agents de la police et de la gendarmerie en compagnie de son frère : ‘’ j’étais parti chez mon frère pour lui rendre visite à Matoto. Lorsqu’il me raccompagnait, arrivé au niveau des rails en quittant le carrefour CBK pour rallier la route Le Prince, on a aperçu 4 personnes. La 1ere est passée derrière nous en faisant semblant d’uriner. Les trois autres sont passées devant.’’ Après leur avoir sommés de s’arrêter, Mr Sacko constate : ‘’ j’ai bien aperçu quelqu’un qui est en tenue de camouflage, un gendarme et un policier. Ils étaient accompagnés par un civil que je n’ai pas pu identifier.’’ C’est ainsi que Mr Sacko, direction le goudron prend la poudre d’escampette avec deux des ravisseurs à sa suite. Il aura dû son salut grâce à l’intervention des populations riveraines, intervention qui a sauvé sa tête mais pas ses biens : ‘’ après m’être évanoui, l’un d’eux est venu me fouiller les poches. Il me retire 200.000fg et un téléphone portable de 50.000fcfa que j’ai acheté à Dakar.’’ Lorsqu’il reprend ses esprits, il revient sur ses pas pour s’enquérir de l’état de son frère, mais il constate d’abord :’’ le policier était toujours à côté de moi, alors je l’ai désigné du doigt en disant que c’est lui le bandit. C’est ainsi qu’il a fui. Les gens m’ont apporté de l’eau à boire. Après, je me suis rendu chez les amis de mon frère et j’ai l’ai trouvé sur place. Ils lui avaient arrachés 20.000fg et son téléphone portable.’’

Le frère de Sacko qui, auparavant s’est approché de leurs ravisseurs a réussi à savoir que l’un d’entre eux s’appellent Toumany Keïta, agent à la gendarmerie de Matoto. C’est ainsi que les deux se sont rendus à ladite gendarmerie où ils ont rencontré le commandant mais aussi l’un des bandits, le nommé Toumany qui a voulu se jeter sur le frère de Sacko.

Le commandant leur a demandé de faire une requête à déposer à l’état major de la gendarmerie en vue de déférer le monsieur au PM3. C’est ainsi qu’un lieutenant colonel a voulu s’interposer et noyer l’affaire et, le commandant a, à son tour dit être prêt à rembourser les 200.000fg mais pas le portable. A cet effet, Mr Sacko répond : ‘’ j’ai dit non ! Moi ce n’est pas du tout les intérêts financiers qui me préoccupent.’’

Par ailleurs, Sacko affirme avoir reçu des menaces de la part de celui détient son téléphone en ces termes : ‘’ lorsque j’ai appelé mon numéro, le type m’a dit que j’ai mis son ami dans des problèmes. Mais ils vont s’occuper de moi, ils savent déjà que je suis Mr Sacko, professeur de droit à l’université de Sonfoniah. J’ai rapporté ses menaces au commandant qui a demandé au gendarme de rechercher ses coauteurs.’’ Après avoir affirmé être confiant de la suite de l’affaire, voici ce que Mr Sacko pense de l’insécurité grandissante en Guinée : ‘’ je vois que c’est un dérapage total, je pense à la mission qui incombe à une armée républicaine. Le débat aujourd’hui c’est de savoir est-ce qu’on a affaire à des mercenaires ou à une armée nationale. C’est la grande interrogation qui pourrait interpeller tout guinéen dans la mesure où ceux qui sont chargés d’assurer la sécurité des citoyens sont les premiers à violer leurs droits et à menacer leur sécurité.’’

Mamadou Diawo Barry, 3e année Droit à Sonfoniah. Tel : 64.52.07.08 diawobarry06@yahoo.fr 

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