Maroc Mécontentements des étudiants guinéens

Maroc

Mécontentements des étudiants guinéens 

Mécontents de leur sort, les étudiants guinéens au Maroc ont organisé le 13 avril une manifestation dans l’enceinte de

la Chancellerie

de

la Guinée

à Rabat sise à Agdal.

En effet, après plus de dix mois de vives négociations et d’intenses démarches auprès de la mission diplomatique et des autorités compétentes en Guinée sans succès, il s’est avéré que seule une méthode forte (Grève) serait susceptible d’attirer leur attention.

Ainsi, les objectifs assignés à cette manifestation sont les suivants :

La paie de tous les arriérés de bourse (1000 Dollars US) par étudiant dans un délai maximum d’une semaine c’est-à-dire jusqu’au 20 avril ; la régularisation et le paiement dans les brefs délais  de la bourse de l’année en cours (500$ US).

L’ambassadeur Mamadouba DIABATE, a pris la parole pour édifier les étudiants sur les démarches que son personnel et lui-même avaient menées et sont en train de mener pour dénouer la situation des étudiants guinéens au Maroc. « Cette manifestation n’est pas une grève de revendication de droit mais c’est plutôt une grève de la faim et un cri de détresse des étudiants » dira-t-il. Pour lui, l’étudiant guinéen au Maroc vit dans une précarité indescriptible et inacceptable.

Il a en même temps proposé aux manifestants de profiter de la prochaine visite du Général Mamadouba Toto Camara, Ministre de

la Sécurité

et de

la Protection

civile pour exposer leurs revendications.

Présentes à la chancellerie, Mme Aminata Mam Camara, vice-présidente de

la CENI

(commission électorale indépendante) et Mme DIABY Oumou, inspectrice au niveau du MATAP, ont toutes deux exprimé leur profonde désolation face au sort des enfants du pays. Les deux dames ont fait un don modeste de trois cents dollars (300$ US) aux filles présentes à la grève comme frais de transport de la journée.

Pour se faire entendre, les étudiants ont exigé une conversation téléphonique avec : TOUNKARA Gandhi, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de

la Recherche Scientifique

; YANSANE Kerfalla, le Ministre de l’Economie et enfin, le Gouverneur de

la Banque Centrale

de

la République

de Guinée.

Après moult hésitations, Mr Diabaté finira par contacter Madame Guèye Ramata Barry patronne du service des bourses extérieures afin qu’elle puisse mettre les étudiants en contact avec le ministre Gandhi.

Le secrétaire général de l’ASEGUIM n’est pas passé par quatre chemins pour exposer les revendications au Ministre et lui a fait part de la date du 20 avril comme date butoir pour la perception de la bourse (1000$ US arriérés et 500$ US pour l’année en cours) des étudiants.

Le ministre a promis de tout mettre en œuvre pour répondre favorablement aux exigences. Pour une question de transparence, la conversation a été mise sous haut parleur.

Si jusqu’au 20 avril, rien n’est fait, les grévistes qui ont suspendu leur mouvement jurent d’appeler l’ensemble des étudiants à une grève illimitée.

Un communiqué lu sur les antennes des médias d’Etat avait laissé entendre que la bourse des étudiants guinéens à l’étranger allait être payé depuis mars. Mais jusqu’à présent, rien !

Ainsi, d’autres revendications meublent celles déjà citées : Le retour à l’ancien système de l’envoi de billets pour le retour définitif (un billet ouvert sur une année) ; l’envoi de billets des rentrants définitifs avant les vacances d’été si non, leur prise en compte dans la liste des étudiants vacanciers.

Les  deux derniers points de la plateforme revendicative relèvent essentiellement du ressort du SNABE (Service national de bourses extérieures).

Pour

la Commission

de grève

KABA Alpha Amadou

2^ème Année Cycle supérieur INAU