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22 mai 2010

femme modele: Hadja Mariama Djelo Barry

Femme modèle

Anselme0001

« Il ne faut pas miner sa formation, il faut la mériter. » Dit Hadja Mariama Djélo Barry.

La Plume Plus : parlez nous de vos études

J’ai fait mes études primaires en partie à Mamou dans la sous préfecture de Kégnéko qui s’appelait Bova à l’époque coloniale, et le secondaire à Dabola avant de transférer à l’école nationale de la Santé à Conakry où j’ai eu mon diplôme de sage femme.

A l’époque, les meilleures bénéficiaient de bourses d’étude pour l’extérieur et ce là que j’ai été parmi les bénéficiaires pour la Roumanie (Bucarest).

J’ai intégré la faculté de médecine et pharmacie qu’on appel l’institut médico pharmaceutique de Bucarest où j’ai fait une formation de 3 mois en langue roumain avant de débuter les cours de médecine. C’est ainsi qu’après 3 ans de formation je suis rentré en guinée pour travailler à l’hôpital de Donka.

A l’avènement de la seconde république en 1984 je me suis retrouvé ministre du travail et des affaires sociales. J’ai eu aussi la chance de réaliser plusieurs projets tels que : le centre actuel de Coronthie( centre de référence pour les soins maternels et infantiles) ;l’inauguration de l’hôpital jean Paul 2, le village SOS de Conakry et tant d’autres.

J’ai été secrétaire exécutive du CNLS (Comité National de Lutte contre le Sida) et aujourd’hui membre du CNT (conseil national de transition).

Les femmes sont rares dans les postes de responsabilités qu’en pensez vous ?

Oui c’est vrai, parce que durant les 26 ans de la première république un seul portefeuille était réservé aux femmes, c’est celui des affaires sociales. Il fallait qu’une meurt comme Hadja Mafori Bangoura ou alors exécutée pour des raisons politiques comme Mme Loufo Camara ou qu’il y ai un changement de régime, pour qu’une autre la remplace.

Vous combattez l’excision, n’est pas une manière de vous attirer des ennuis ?

J’avoue que oui au départ, mais puisque ce que j’ai dit est scientifique et réel, alors j’ai dit que l’excision n’est pas une recommandation religieuse. Mais pour pouvoir le dire avec conviction, il a fallu que j’approche certains héridits pour comprendre, discuter avec eux. Pour connaître la réalité et leur compréhension. Certains se basent sur le coran pour légitimer cette pratique, alors moi j’ai fouillé dans le coran, je l’ai lu et j’ai constaté qu’aucune ligne ne parle d’excision. Si on parle de divorce, d’héritage dans le coran, par contre on ne parle pas d’excision.

J’ai regardé aussi les hadiths (paroles rapportées du prophète), un seul en fait cas, mais il n’est pas ferme. Ce n’est donc pas une obligation, on parle de sunna (tradition).

Les femmes en politique, c’est rare en Guinée. Pourquoi vous ne vous engagez pas ?

Bien sûr je l’ai pensé, seulement le moment n’est pas encore arrivé, sinon pourquoi pas ? À ceux qui créent des partis politiques, nous leur demandons de faire participer les femmes à leurs activités.

Rencontrez-vous des difficultés dans votre travail ?

Il n’y a pas un travail sans difficultés. Quand on ne se comprend pas avec son mari, ses parents et les amis, on ne sera pas en paix.

Quel appel lancez-vous aux femmes ou filles qui souhaitent évoluer comme vous ?

Je voudrais inviter les femmes à militer dans les partis politiques. Aux jeunes filles, elles doivent accepter de se former, s’affirmer par leurs valeurs. Elles ne doivent pas baisser les armes, il ne faut pas miner sa formation, il faut la mériter et surtout ne pas acheter les notes.

Oumou Bah

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