Lycée 1er mars de Matam Une fraude masquée

Lycée 1^er mars de Matam

Une fraude masquée

Au dire des autorités de ce centre, il n’y aurait eu aucun cas de fraude. Mais certaines sources soutiennent le contraire, deux étudiants pris entrain de composer pour des élèves ont fait l’objet de détention.

Interrogé au dernier jour de l’examen, Mr Lansana Camara proviseur du lycée 1^er mars de Matam et chef du même centre, a précisé qu’il y a eu une prise de conscience. Cette prise de conscience concerne aussi bien les élèves que les enseignants et parents d’élèves.  Pour les autorités, tout s’est déroulé dans les meilleures conditions.

Mais sur le terrain, notre reporter a constaté un fait, celui de l’évacuation de deux candidats vers un commissariat. Notre source précise que les deux accusés auraient été pris la main dans le sac entrain de passer l’examen à la place d’autres candidats. Pour Zakaria Sidibé de la TSM au lycée 1^er mars de Matam, les étudiants devraient laisser les élèves se débrouiller seuls.   

Le reste des candidats a affirmé que tout s’est bien passé. Certains se sont cependant plaints de la manière dont les fouilles ont été dirigées. Comme Emile Bory, ils sont nombreux ces candidats qui dénoncent le fait que les surveillants touchent leurs parties intimes.

Cette année, les examens ont été placés sous le signe ‘’Tolérance zéro’’. A cette occasion, les autorités ont tenu à mettre les candidats dans la plus grande confiance. Des propos tels : il ne s’agit pas d’un examen mystérieux, mais juste une évaluation comme les autres ont été adressés aux élèves.

La directrice communale de l’éducation de Matam Mme Hadja Aïssatou Sow a fait remarquer que sa commune compte 5.276 candidats dont 2.776 filles repartis dans 14 centres.

Le lancement des preuves au lycée du 1^er mars de Matam s’est déroulé devant plusieurs hautes autorités dont : Mme Sylla Hadja Nènèn Koya Touré (maire de la commune), Aly Gilbert Ifono (ministre de la décentralisation et du développement local), ainsi qu’Elhadj Bamba Camara (ministre de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales).

A plusieurs endroits, des défaillances comme la fuite de sujets en sciences sociales et mathématiques, ont été enregistrées. Alors faut-il revoir la chaîne d’organisation des examens dans notre pays ?

Amadou Barry, L2 journalisme à Mercure. baryamad@yahoo.fr