Droits de l’Homme Célébration du 62eme anniversaire

Droits de l’Homme

Célébration du 62eme anniversaire

Pour mémoire, la Déclaration universelle des droits de l’Homme a été proclamée et adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 10 décembre 1948.

Ainsi, « les défenseurs des droits de l’Homme luttant contre la discrimination, souvent confrontés à des grands risques pour eux mêmes et leurs familles, sont reconnus et célébrés lors de la journée des droits de l’Homme… »

A l’instar des autres Etats  d’Afrique et du monde, la Guinée a célébré le 10 décembre 2010 le 62eme anniversaire de la journée mondiale des droits de l’Homme sous le thème « protection des défenseurs des droits de l’Homme et lutte contre la discrimination ». C’est le 1^er pour notre pays depuis la signature entre le gouvernement guinéen et les Nations Unies de l’accord portant création d’un Bureau du Haut Commissariat des Droits de l’Homme, le 4 mai 2010 à Genève.

Servant de cadre à cette célébration, l’hôtel Novotel a, en ce jour de fête, reçu défenseurs des droits de l’Homme, membres du gouvernement et du CNT, hommes de médias, troupes artistiques, etc. Des discours ont été prononcés à cet effet dont celui du Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Navi Pillay, lu par son représentant en Guinée le béninois Agbessi Ahowanou. Dans son allocution, il a fait état des progrès réalisés depuis la création de l’ONU concernant l’élaboration et la mise en œuvre des droits de l’homme. Ces droits  doivent être au bénéfice de tous « jeunes et vieux, hommes et femmes, riches et pauvres, qui que nous soyons et d’où que nous venions ». Il a, en outre, rappelé des noms célèbres qui, dans l’histoire des droits de l’homme se sont battus pour leur défense comme : William Wilberforce pour l’abolition de l’esclavage, Gloria Steinem, Huda Shaarawi et Simone de Beauvoir (défense des droits des femmes). Ainsi que les combattants contre l’injustice du colonialisme, le racisme institutionnalisé et la discrimination contre les minorités et les peuples autochtones que sont respectivement Mahatma Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela et Rigoberta Menchu. Il faut préciser qu’à côté de ces célébrités, ils en existent d’autres défenseurs, mais qui parfois demeurent malheureusement inconnus.   

Cependant, en dépit des progrès réalisés, des défis restent à relever. C’est pourquoi le haut commissaire aux droits de l’homme en appelle à l’engagement de tous car « être un défenseur des droits de l’homme ne demande aucune qualification particulière. Seuls l’engagement et le courage sont nécessaires », fait-il remarquer.

Il a également rendu un hommage à titre posthume à certains héros récemment assassinés pour leur foi aux droits de l’homme que sont la journaliste russe Anna Politkovskaïa (en 2006) et le congolais Floribert Chebeya Bahizire, retrouvé mort dans sa voiture cette année.

Il a enfin exprimé son souhait de voir libres tous ceux qui sont détenus par des gouvernements dont l’unique crime est d’avoir critiqué ou exercé pacifiquement leur droit fondamental à défendre les principes démocratiques et les droits de l’homme.

Côté gouvernement guinéen, le ministre de la justice s’est dit être satisfait de prendre part à cette célébration. Il a formulé ses vœux de réussite à la fête des droits de l’homme.

Cette journée a pris fin par une conférence de presse animée par le représentant du haut commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, au siège du HCDH-Guinée à Coléah.

Mamadou Diawo Barry.