Université Cheick Modibo Diarra Grave barbarie contre les étudiants

Université Cheick Modibo Diarra

Grave barbarie contre les étudiants

Une grogne estudiantine a mal tournée dans cette université. L’intervention des gendarmes a donné lieu à une répression sauvage.

Les étudiants de la première promotion de Modibo ont revendiqué une 4^e année afin qu’ils puissent être titulaires d’un diplôme de master1. En lieu et place de l’acceptation de ladite demande, ils se sont vus violemment frappés par des gendarmes qui les ont dépossédé de leurs biens.

Tout a commencé le 16 mars aux environs de 10h. Les étudiants prennent d’assaut le bâtiment de l’université et prennent les responsables en otage. Quelques minutes après, un camion de gendarmes arrive sur place. Ils ont pour mission de maintenir l’ordre au sein du campus. Mais au lieu de canaliser les jeunes, ils commencent par les frapper les étudiants. Dans la foulée, on dénombre 8 blessés côté étudiants dont 6 graves.

Une étudiante qui a requis l’anonymat raconte : « En principe nous devrions recevoir nos diplômes le 26 mars. Pour préparer ces festivités, nous avons décidés d’entamer une série d’enquête qui nous a conduit dans certaines universités de la place. A notre fort étonnement, nous avons constatés que nos promotionnaires des autres universités font la 4^e année. C’est ainsi que nous avons essayé de rencontrer le directeur national de l’enseignement privé. A défaut de le voir, nous nous sommes entretenus avec un certain Mr Sylla. Il a ainsi confié que l’argent est débloqué pour que nous fassions la 4^e année. Le lundi 14, nous avons décidés de prendre langue avec nos autorités. Le recteur donne son accord, mais le fondateur boycotte la réunion. »   

Après l’échec des réunions du lundi et mardi, les étudiants tombent d’accord sur l’idée de manifester le mercredi. Avant que cela n’arrive, les responsables de l’établissement avaient demandés aux étudiants de payer les frais de réinscription. C’est cette demande qui a irrité les étudiants.

Sous couvert de l’anonymat, cet autre étudiant explique : « On a commencé à manifester et les gendarmes sont venus nous tabasser. Ils nous ont également blessé et ont volé nos téléphones, notre argent. »

Après cet instant, le colonel Moussa Tiègboro Camara (directeur de l’agence anti-drogue et des crimes organisés) est arrivé sur les lieux. Il a profité pour calmer les esprits. Il a aussi transporté les 8 blessés à la clinique Ambroise Paré. Les 6 dont le cas était grave sont restés hospitalisés et à la charge de l’Etat. Les 2 autres ont quant à eux pu retourner chez eux.

En attendant qu’une solution ne soit trouvée face à ce problème qui polarise l’attention, le recteur a déclaré que les étudiants ont bien le droit de faire une revendication.

Affaire à suivre !

Alsaïnou Barry