Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Plume Plus
Archives
La Plume Plus
Newsletter
La Plume Plus
31 juillet 2011

Interview Mme Aminata Soumah directrice de l’école nationale de secrétariat, d’administration et de commerce (ENSAC)

 

Interview

Mme Aminata Soumah directrice de l’école nationale de secrétariat, d’administration et de commerce (ENSAC)

La Plume Plus : les femmes sont rares dans les postes de responsabilité, qu’en pensez-vous ?

Mme Soumah : c’est juste parce que quelque part les femmes ne jouent pas leur rôle. Elles ne répondent pas aux attentes. Je veux dire par là que nous avons toujours dit que la femme est le baromètre de la société. Cela ne veut pas dire que la femme doit se coucher à la maison pour qu’on lui apporte sur un plateau d’or tout ce qu’elle veut. Il faut se battre, montrer à l’opinion publique qu’elle est le baromètre de la société. Montrer que tout part d’elle et se résume à elle. Mais ici, généralement les femmes sont à la remorque des hommes. C’est pourquoi si vous avez remarquez souvent, dans les postes de décisions, elles ne sont pas nombreuses. Elles n’ont pas tendance à relever le défi qui leur incombe.

Dans les temps reculés, on disait que se sont les maternités dues aux mariages précoces. Maintenant les maternités ne jouent pas tellement sur elles au risque de les empêcher de faire autant que les hommes. Il y a un manque de courage et de décision.

Comment se passe le travail avec vos collègues et supérieurs ?

Le travail se passe normalement entre nous. Très souvent c’est quand les femmes n’ont pas la compétence qu’elles se heurtent aux hommes. Moi je me sens à l’aise dans mon travail avec mes collègues.

Mais peut-être que vous rencontrez d’autres difficultés ?

Dans toute chose ou toute activité humaine, il y a des difficultés.  Elles peuvent être liées à la nature même du travail ou aux conditions qui ne sont pas totalement réunies. Chez nous, c’est un peu le manque d’équipements qui se pose. Il y a aussi le fait que quand une femme est à un poste de responsabilité, si elle n’est pas craquante, elle est alors victime de marginalisation. Ce problème se pose également, mais on parvient à le gérer.

Quel appel avez-vous à lancer aux autres femmes et filles qui souhaitent évoluer comme vous ?

C’est la persévérance d’abord. Il faut que les femmes sachent que c’est d’elles que part tout développement. Donc, elles doivent se lever et se battre comme les hommes. Elles doivent se départir des idées rétrogrades. Qu’elles mettent en tête que sans elles, le développement dans un pays ne peut se faire. Elles doivent se montrer compétentes et compétitives.

Votre mot de la fin ?

En ce moment nous traversons une période sensible. A cet effet, j’en appel à la conscience des femmes qui doivent prôner d’abord la concorde sociale. Qu’elles appellent également les enfants à plus de sérieux parce que c’est nous qui enfantons, qui éduquons. Nous passons plus de temps avec les enfants. C’est à nous de leur donner une bonne éducation pour ne pas qu’ils soient à la merci de la nature. Nous devons leur faire comprendre que personne ne leur apportera le bonheur. C’est eux qui doivent se lever de bonheur pour étudier, travailler dure. Je vous remercie !

Entretient réalisé par Aissatou Yéro Bah L3 Sociologie à l’université de Sonfonia.

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité