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23 mars 2012

Incendie Le bureau de Djibril Tamsir Niane ravagé

Incendie
Le bureau de Djibril Tamsir Niane ravagé
Dans la nuit du 12 au 13 janvier, le bureau des archives du célèbre écrivain Pr Tamsir Niane sis à la Minière (Dixinn) a été consumé par les flammes.
Toute la série de documentation a été emportée. Il s’agit des collections de livres de littérature, d’histoire, de physique, des magazines, des journaux d’informations, des dictionnaires, mais aussi des archives de recherches sur plusieurs pays africains, des objets d’arts guinéens et africains.

tamsir

Selon Mme Niane, cet incendie dont l’origine n’est pas encore connue est survenu en l’absence du propriétaire. Djibril Tamsir Niane aurait d’ailleurs ouvert une enquête pour déterminer les causes du sinistre. Toujours est-il que ce jour il n’y avait pas d’électricité dans le bâtiment encore moins dans le quartier.
Pr Tamsir Niane estime que cette grosse perte aurait pu être évitée si la Guinée était avancée dans la numérisation des archives. Il invite l’Etat à prendre ses responsabilités : « ma documentation est en grande partie calcinée parce que j’utilise les spots traditionnels, les bandes magnétiques et les papiers. L’Etat devrait penser à mémoriser et sauver les œuvres par les nouvelles technologies. » Il affirme que le riche patrimoine culturel guinéen mérite d’être mis en valeur.  
La victime tend par ailleurs la main au gouvernement et aux partenaires au développement pour sauver ce qui reste des documents et objets.
Pour Sansy Kaba Diakité, directeur de la maison d’édition l’Harmattan Guinée, cette tragédie est déplorable : « le professeur est un homme de culture, ce qui s’est produit chez lui est dommage. Moi en tant qu’éditeur je pense que Tamsir Niane est une bibliothèque vivante. Je suis triste parce que le Pr n’est pas que la Guinée, c’est toute l’Afrique. » Pour lui, il revient aux plus hautes autorités de prendre les dispositions pour permettre de valoriser notre culture. C’est notre histoire qui a été sabotée, tant qu’on ne respectera pas la culture, on aura du mal à respecter les règlements les plus élémentaires, poursuit-il.
A noter que le bâtiment principal et la librairie de l’écrivain qui jouxtent le bureau de l’écrivain ont échappé aux flammes grâce aux voisins.
Camara Ousmane Tigaul

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