Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Plume Plus
Archives
La Plume Plus
Newsletter
La Plume Plus
18 mars 2014

Lycée/collège de Koïn Une chute des effectifs

Lycée/collège de Koïn

Une chute des effectifs

Alors qu’on parle d’éducation universelle pour tous, à Koïn, une sous-préfecture située à 42 km de Tougué, dans le nord de la Guinée, les élèves quittent leur école pour des raisons diverses.

Entre 2011 et 2012, il y avait 414 élèves au lycée/collège de Koïn. Mais nous avons vu nos effectifs tomber, déclare Moussa Keita, proviseur de ce lycée public.  A  ce jour, la population scolaire est de  228 élèves dont 88 filles selon M. Keita. Sur les raisons de cette régression, le proviseur pointe du doigt les mariages précoces des filles, l’abandon de l’école par les enfants défavorisés en raison  de la distance entre l’établissement et leurs domiciles.  D’autres parents nantis  envoient leurs gosses poursuivre les cours dans des écoles privés dans les centres urbains, explique le proviseur.

En zone rurale, il y a souvent déficit d’enseignants. Au lycée/collège de Koïn, c’est bien le cas. 12 titulaires dont un contractuel d’Etat dispensent les cours sur place. Nous ne sommes pas au nombre suffisant pour enseigner toutes ces matières, se désole Moussa Keita. C’est pourquoi nous avons fait appel à deux contractuels locaux, précise-t-il.

Mais pour cela, il a fallu l’appui de l’Association des Parents d’Elèves et Amis de l’Ecole. Cette structure  à aider à négocier le recrutement de 2 contractuels communautaires pour dispenser des cours de math et physique pour certaines classes. Dans ces disciplines, le lycée/collège de Koïn n’a pas de profs titulaires.  

Chaque élève paye 10.000fg au compte de la contribution de l’APEAE.  Moussa Keita indique qu’il ne sert à rien de faire des calculs d’illusion. Lorsqu’on multiplie 10.000 fg par 228 (nombre d’élèves), la réponse donne 2 millions 280 mille. On peut dire que cette somme peut arranger  certaines choses. Mais pour le proviseur, c’est seulement une partie de l’argent qui reste à l’établissement. Les autres sont partagées entre la commune, la préfecture, le sport et la FEGUIPAE (fédération guinéenne des parents d’élèves et amis de l’école). Difficile dans ce cas de faire face aux problèmes de l’école.

Monsieur Keita, lance un appel aux ressortissants de Tougué pour sauver son établissement. Le cri de cœur s’adresse aussi au ministère de l’enseignement pré universitaire.

L’autre problème est l’influence du Pular sur les élèves. Le proviseur reconnait  que le français est confronté à de sérieuses difficultés.  Le  constat a été fait selon lui par un inspecteur (M. Fofana) qui lui a dit que dans son école, les enfants ne parlent pas français. Mais le proviseur refuse d’endosser la responsabilité de cette situation. Aucun professeur ne parle pular en classe, même dans la cour.   Malheureusement, pour la plupart des cas, ces enfants-là s’expriment en langue nationale.

.

Le lycée/collège de Koïn est miné par un manque de manuels, ceux qui existent sont vieux et ne suffisent plus, conclu monsieur Keita.

Source : Abdoul Malipan Baldé, Bonheur FM

koin__2_Moussa Keita, proviseur du lycée de Koïn

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité