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18 mars 2014

Top 10 des catégories de filles pour le mariage

Top 10 des catégories de filles pour le mariage

Quand on pose la question de savoir « quel genre de fille voudrais-tu marier » à un célibataire guinéen en quête d’épouse, la réponse se fait aussi vite que la diarrhée d’un cholérique : « une fille bien éduquée, issue d’une bonne famille ». Une phrase qui pue l’hypocrisie à mille lieues.

A la vérité le cousinage, le régionalisme et l’endogamie sont les trois critères qui gouvernent actuellement le mariage en Guinée, pays au tissu social fortement laminé.

A cela s’ajoutent la misère et la précarité qui ont conduit à la construction dans la conscience collective – conservatrice et machiste à souhait – de tout un schéma de clichés et de stéréotypes les plus loufoques sur les filles à marier.

Mesdemoiselles, chères célibataires de mon pays, voici ce que les mecs en quête de femme pensent de vous sans jamais oser le dire.

Bienvenue au pays des « on-dit »

10 – Les jeunes filles

Elles ont entre 14 et 18 piges et respirent la santé. Elles sont prisées pour le parfum qu’exhale la fleur de leur jeune âge. Les hommes raffolent la fraicheur d’une jeune fille et tous les délices qui en émanent. Mais il y a le revers de la médaille. On dit qu’elles vivent à 100 à l’heure et prennent leur mari pour leur petit ami. Verbe haut, comportement irrévérencieux. Elles mettront du temps à se défaire de leur carapace de gamine doublée de « fille à papa ». L’époux devient à la fois père, mère et prof. Il doit tout enseigner, avec une approche pédagogique basée sur la persuasion. L’avantage est qu’une fois domptée, Monsieur est sûr d’avoir réussi à « fabriquer » sa femme à son image.

9 - Les miss

A la vérité, tous les quêteurs veulent se marier à une belle femme. L’idée selon laquelle les hommes s’intéressent d’abord à la beauté intérieure est une grosse fumisterie savamment entretenue par eux. Le mâle guinéen est particulièrement porté sur la plastique des demoiselles. Le constat est simple : une belle fille, même chiante, a deux fois plus de chance de trouver un mari qu’une vilaine « bien éduquée et issue d’une bonne famille ». Et Dieu sait que les belles filles peuvent être une catastrophe ! Elles portent leur beauté comme un bouclier et s’imaginent que chaque regard masculin posé sur elle, signifie : « je veux de toi ». Une fois mariée, on dit qu’elles vont passer leur temps à se laver, se limer, se coiffer, se parfumer et se mirer. Un seul ongle cassé, Monsieur doit trouver une bonne pour faire la lessive, s’occuper de la cuisine et changer les couches de bébé.

8 - Les analphabètes

Véritables usine à gosses, elles sont taillables et corvéables à volonté pour peu qu’elles tombent entre les mains d’un macho aveuglé par sa richesse. Elles sont souvent victimes de mariage forcé à cause de leur ignorance (surtout les villageoises). Réputées « béni-oui-oui », on pense que les analphabètes seront « femme au foyer ». Leur force réside dans la préparation de toutes sortes de mets, hyper salés ou hyper sucrés, qui ne tarderont pas à flanquer un diabète carabiné à leur mari. On pense qu’elles sont dépensières, l’essentiel de leur préoccupation étant comment paraître belles dans les cérémonies de mariages, de baptêmes et de Sèrès. On les accuse aussi de transformer la maison de leur mari en cour du Roi Pétaud où tous les parents du village débarquent sans crier gare.

7 - Les élèves et étudiantes

On pense qu’elles sont éveillées et feraient bonne compagnie pour les sorties et le soutien moral. Mais en matière de dépenses, elles sont considérées comme le tonneau des danaïdes. Frais de transport et de scolarité, fournitures scolaires, argent de poche pour la lycéenne. Frais de transport et de scolarité, fournitures scolaires, argent de poche, plus tout un arsenal de chaussures, de fringues, de parfums, de perruques et de maquillage pour l’étudiante qui ne porte pas d’uniforme pour aller à l’école. On dit qu’avant de s’engager avec elles, il faut être sûr de soi.

6 - Les diplômées sans emploi

C’est une espèce très recherchée. Elles ont l’avantage d’avoir terminé les études sans être trop jeunes ou trop âgées. Moins de dépenses donc. Elles sont en quête de deux choses : un mari et un job (pas forcément dans cet ordre). On dit que leur mariage ne passe pas inaperçu. Il doit être pompeux : cortège, réception, vin d’honneur et bectance à profusion. La légende veut qu’elles ne rentrent pas là où n’existe pas de télé (écran plat de préférence). En attendant de trouver un job, elles sont abonnées chez le pirate-vidéos du carré pour se rincer l’œil dans les soap-opéras sud-américains.

5 - Les travailleuses

Celles-ci ont déjà un mari : leur travail. Ce sont les gardiennes du dicton (par elles inventées ?) selon lequel « le premier mari d’une femme, c’est son métier ». Celui qui les épousera servira juste de faire-valoir. Pourquoi pas de body-guard ou de valet de chambre selon les circonstances. A la maison, on pense que ce sont elles qui portent la culotte. Dans une dispute, elles ont toujours le dernier mot ragaillardies qu’elles sont par leur job.  Celui à qui ça ne plait pas, peut plier bagage. Les hommes qui les convoitent caressent l’idée de goûter au confort d’être assisté quand « c’est dur ». Dans les faits, ils sont réduits à vivre le pire dans l’expression « mariés pour le meilleur et pour le pire ». Si tu tombes sur une travailleuse amoureuse et généreuse, c’est ta chance. Tu entres au paradis.  Sinon t’es bon pour le purgatoire.

4 - Les expatriées

Elles suscitent la peur. On a de plus en plus tendance à se méfier de ces oiseaux d’ailleurs. Elles sont réputées « trop éveillées », « trop civilisées », surtout si elles vivent en Occident. Les expat’s trainent une image de femme mondaine qui n’enchante pas les hommes en quête d’épouse. Elles sont jugées un peu féministes sur les bords et ne cèdent pas un seul pouce s’agissant de leurs droits. C’est du genre à avoir l’essentiel de la collection Dalloz en tête. Si l’expatriée est une étudiante, ses chances de trouver un mari au pays, en dehors du cadre familial, se réduisent comme peau de chagrin. Elles ont beau farcir leur Mur Facebook de photos plus éclatantes les unes que les autres, la mayonnaise peine à prendre. Au pays on pense : « si tu épouses celles-là, tu peux dire à dieu à ton autorité de mari ».

3 - Les divorcées

C’est un produit de seconde main. Leur  valeur s’est fortement effritée avec le premier mariage, surtout si elles ont déjà fait un enfant. Les hommes les prennent en « pneu-secours » presque toujours comme 2ème ou 3ème femme. L’avantage avec elles, c’est l’expérience du foyer vécue ailleurs. Ensuite, elles savent déjà qu’elles jouent leur dernière  carte. Elles se sont assagies, échaudées par le premier divorce. Il se dit que quand elles arrivent, c’est généralement pour rester : pour le meilleur et pour leur vampire de mari.

2 - Les grandes sœurs

Elles ont la trentaine bien révolue et la peau rugueuse. Pour retrouver leur fraicheur de jeune fille, il faut feuilleter leurs nombreux albums photos jaunis par le temps. Elles sont soupçonnées d’avoir « fait la vie ». Les grandes sœurs  sont à cheval entre les « divorcées » et les « travailleuses ». Elles n’ont pas de mari, mais se sont débrouillées à trouver un job. Abonnées aux marabouts, elles connaissent tous les secrets des philtres d’amour. Il parait qu’une fois au foyer, elles savent entretenir leur époux qui devient un petit roi avec pleines de gâteries. Le moindre de ses désirs se transforme en ordre pour madame. Malgré ce confort, ils sont peu nombreux à sauter le pas pour convoler en noces avec une vieille fille.

1 - Les cousines

Elles sont, en théorie, à porter de main. « Les cousines sont faites pour les cousins » dit-on. Voilà un mensonger grossier. Sous nos cieux, un mariage entre cousins se termine souvent en eau de boudin. Ce mariage est censé perpétuer la sève, ressouder et raffermir les liens familiaux. Dans la plupart des cas, c’est le contraire qui se produit. Les disputes arrivent très vite. Chacun se croyant plus digne que l’autre, cousin et cousine finissent par détricoter les liens sacrés de leur mariage bâti sur du sable mouvant. Chaque famille se range derrière son enfant et la déchirure, inéluctable, s’approfondit. L’amour prend ses  jambes à son coup, la parenté se fissure. C’est le divorce.

NB : je répète que ce qui vient d’être dit ne sont que des ragots, n’est-ce pas mesdemoiselles ? 

Alimou Sow

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