Examens nationaux Les candidats et les révisions nocturnes

A quelques semaines du lancement des épreuves des examens nationaux, les candidats redoublent d’ardeur. Ils sont nombreux à prendre d’assaut les rares lieux éclairés de la capitale pour revoir leurs leçons.
Les élèves parcourent de longues distances avant de se retrouver dans les stations-services, parkings, à l’aéroport, sur l’esplanade du stade du 28 septembre, devant la RTG Koloma et partout où il y a des lampadaires fonctionnels.
Sur les raisons qui les poussent à réviser dans ces endroits, certains évoquent le manque de courant électrique dans les quartiers. Mariama Ciré Bangoura, que nous avons rencontré dans une station de la place précise qu’elle loge au quartier Hamdallaye. Elle explique que depuis quelques mois, l’électricité ne revient pas à 18h comme c’était le cas. Désormais, elle affirme que c’est à 0 heure que le courant marque son retour alors qu’elle dort déjà.
Dabola Koumbassa, candidat au baccalauréat pour la deuxième fois dit qu’il n’est pas facile de réviser à domicile à cause de multiples dérangements. C’est cette situation qui le pousse à se rendre à l’aéroport.
Malgré le manque d’électricité, d’autres candidats préfèrent la révision à la maison plutôt que celle de la rue. Mohamed Kourouma ‘’ je trouve qu’il y a du calme la nuit pour réviser à la maison.’’
Dans le rang des parents d’élèves, certains sont réticents lorsqu’il est question de laisser les enfants sortir la nuit. Alpha Ibrahima Baldé explique ‘’à partir de 22 heures, mes enfants n’iront nulle part. Il y a l’insécurité dans tous les quartiers de Conakry sans oublier le taux élevé des accidents de la circulation. Il faut savoir cadrer les enfants, les mettre dans les conditions nécessaires afin qu’ils restent à domicile.’’
Conscient des multiples problèmes et dangers liés à cette pratique, Mamadi Kaba appelle à s’investir pour la cause des candidats aux examens ‘’je dirai au gouvernement de régulariser l’affaire de courant à l’approche des examens pour qu’on puisse apprendre nos leçons la nuit. Nous restons parfois à l’école jusqu’au crépuscule.’’
Camara Ousmane Tigaul