Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Plume Plus
Archives
La Plume Plus
Newsletter
La Plume Plus
22 août 2007

le massacre des lyceens guineens le 12 juin 2006

reRetour sur la journée fatidique du 12 juin 2006. Nous revenons dans cet article sur les évènements malheureux du lundi 12 juin 2006, lorsque le bac n’avait pu avoir lieu. Pour la première fois dans l’histoire de l’école guinéenne, les examens scolaires de fin d’année n’ont pu avoir lieu à la date prévue. Conséquence du boycotte par les enseignants de la surveillance des épreuves du BAC, alors que le pays était à son 4eme jour de grève générale déclenchée par l’intersyndical USTG-CNTG.Retour sur une journée honteuse. La guerre télévisuelle : Plus on s’approchait du 12, plus la tension était forte. Les APEAE et des groupes d’élèves se succèdent à la RTG pour appeler au calme et inciter les profs à une présence dans les centres le jour J. Bref, on fait tout sauf l’essentiel. Les profs durcissent le ton, le gouvernement joue au malin. Les assurances sans fondement : le nouveau ministre de l’enseignement pré-universitaire(de l’époque) Mamadou Bhoye Barry fait face à sa première crise. Pourtant, depuis 48 heures son discours est diffusé à la RTG où il donne en détail les chiffres des examens. Plus grave, MOUSSA SOLANO Ministre de l’Administration, s’adressant à l’opinion : « le gouvernement a pris toutes les mesures pour sécuriser les citoyens et les candidats qui pourront vaquer tranquillement à leurs occupations. Quiconque tente de troubler l’ordre public, sera puni par la loi ». LE lundi chaud : le lundi 12juin donc, on s’attendait au pire. Déjà sur les principales artères de Conakry les taxis avaient pris soin de s’évaporer. Les candidats parcourent de longues distances pour rejoindre leurs centres. Signe de la gravité de la situation, tôt le matin, Kéléfa Diallo le patron par excellence des examens sillonne les écoles, flanqué par une forte escorte militaire. A 8hT.U,les candidats pour la plupart sont sur place, comme prévue les profs surveillants brillent par leurs absences. Les présents se comptent sur le bout des doigts. 8h 30-9h,grâce aux téléphones portables, les élèves communiquent entres eux et se rendent compte que le gouvernement s’est foutu d’eux. Les élèves maîtres de la rue : sentant la trahison, les élèves prennent la rue. Chantent l’hyme national brandissent le drapeau tricolore; Les manifestants entonnent des slogans : « capitale bougie ! Gouvernement de boubou. Mais aussi on y voyait des banderoles sur lesquels on pouvait lire : « changement aujourd’hui ou jamais ». La foule en bleu blanc met le cap sur kaloum. Tout allait pour le mieux des mondes jusqu’au carrefour super BOBO. Quand d’un coup, la police dite anti- émeute de la CMIS (Compagnie Mobile d’Intervention de la Sécurité ) appuyée par la BAC (Brigade Anti Criminalité ) le BASP(Bataillon Autonome de la Sécurité Présidentielle ) se mettent à tirer à balles réelles sur la foule. Les dégâts : Jamais o n ne chiffre le coût de tels dégâts dans notre pays. les DCE de Ratoma ,Dixinn ,Matoto , la DPE de Pita ,des stations services ,des voitures , magasins sont endommagés ainsi que la destruction des dossiers scolaires au lycée de DONKA . Côté perte en vie humaine : le gouvernement parle de 11 morts dont 2 élèves tués à LABE et N’ZEREKORE. Tandis que la presse fait état de 18 tués et 83 blessés. Mais il faut reconnaître qu’on ne saura pas avec exactitude le nombre réel des victimes. LES CONDAMNATIONS : l’opinion nationale est choquée, celle internationale aussi. KOFI ANNE, ALPHA OUMAR KONARE appellent au calme. Les organisations internationales de défense des droits humains telles : la FIDH , la RADHO , HUMAN R. WATCH demandent l’ouverture d’une enquête internationale. Une fin plutôt que prévue : Alors que la base demandait la poursuite de la grève, les responsables syndicaux décident de mettre un terme au mouvement le vendredi 16 juin à travers une négociation avec le gouvernement. La merde guinéenne : Aucune enquête ne sera diligentée. Pire, le 16 à la fin de la rencontre syndicats- gouvernement Mr Solano n’aura eu que ces mots à l’endroit des victimes : « je vous demande d’observer une minute de silence à la mémoire des victimes ».En tout cas sur le fond rien n’aura changé : Le prix d’essence à la pompe n’a pas bougé, celui du sac de riz intacts. Les examens reportés en juillet et la signature par le chef de l’Etat du statut particulier des enseignants. Pour les besoins de la circonstance, n’oublions pas ces victimes qui ont été les précurseurs de la vraie lutte en guinée. Reposez en paix. Mamadou Samba SOW

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité