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28 décembre 2007

arts et traditions Baga (ethnie de la guinée)

BGuinée culture : Le Bagataï arts et traditions populaires C’est le nom que porte cette nouvelle rubrique que nous nous proposons d’animer désormais. Elle vise à faire connaître à nos lecteurs les valeurs culturelles de notre pays. Car, le monde dans lequel nous vivons reste marqué par la guerre des civilisations. Nous ne pourrons avoir une place dans le concert des nations que lorsque nous arriverons à comprendre que notre société a des valeurs culturelles que nous devons promouvoir cela passera par le rejet de ce complexe d’infériorité que nous nourrissons vis-à-vis de nous même. Si vous avez des informations capitales sur vos us et coutumes, faites les partager à nos lecteurs en nous les envoyant pour publication. Dès qu’on parle du Bagataï, la tradition orale en matière de culture populaire retient la figure d’un masque aux énormes seins. Un masque tout noir ; NIMBA (Dimba de son nom originel), et désigné par les conservateurs des musées modernes « Déesse de la fécondité du pays Baga ». Ce masque d’une noirceur féerique, parce que oint d’huile noire de palme, qui déshabillé, se trouve dans presque tous les grands musées du monde. Dimba, ainsi de sa case sacrée, s’est vu contraint d’aller s’exiler, d’être exporté dans des musées comme simple objet de contemplation. Dans une enquête préliminaire sur l’art Baga parue dans la revue « « African Arts » en 1986 (vol XIX No 2), il est souligné qu’avant les recherches sur le terrain, entre avril et septembre 1987, Dr Frederich Lamp, conservateur des arts de l’Afrique, de l’Océanie et des Amériques au musée de Baltimore USA écrivait : ‘’…le peuple Baga…est parmi les groupes les moins étudiés de l’Afrique bien que son art soit probablement parmi les plus célèbres. L’étude de l’art et de la culture Baga est maintenant d’une priorité évidente… De la distillation culturelle qui alimente cet art, on pourrait déduire un message clair au sujet de la pensée cosmologique et d’un milieu social menacé de disparition. Où se situerait le Bagataï dont Dimba serait la déesse de la fécondité ? Carte historico cosmogonique. Retranchés dans les côtes guinéennes à une époque qui relève jusqu’alors du domaine de la recherche, les Bagas, selon les traditions orales, sont l’une des plus vieilles communautés à conquérir le littoral guinéen. Les premiers explorateurs européens ne signalèrent –ils pas l’existence de ce peuple de braves riziculteurs sur le littoral entre le XVeme et le XVI siècle ? Et pourtant, Timbo, Labé, Timbi, Talansan… les revirent sur les hauteurs des montagnes foutaniennes… Somptoup-Boklintsh Abol, noms ésotériques d’un couple de génies, esprits suprêmes qui enfantèrent (Côté exotérique) Dimba afin de guider les pas de lointains ancêtres de la « Bagalité » depuis le lointain Kenya d’où ils seraient partis pour l’Ethiopie (Abacha)- Abbisinie, puis au sud du Soudan avant de rejoindre (en passant par le Ghana) le Fouta vers la fin du XIeme et au début du XIIeme siècle. Selon la tradition initiatique, il semblerait qu’ils partagèrent le Fouta en huit (8) localités régies par des lois légendes avant l’âge de la maturité : le Matchol… Ils seront, un plus tard, en compagnie de leurs proches cousins linguistiques : les Tschappys, Landoumas, Teminés, Nalou… envahis par les Djallonkés et les Soussous ; ce, après la chute du royaume Sosso et la victoire de Soundiata Kéïta- et un peu plus tard encore par les Foulbhés musulmans vers la fin du XVIIeme siècle, au début du XVIIIeme lorsque les Peulhs avaient instauré un Etat théocratique. Il est donc urgent que le gouvernement guinéen fasse des efforts pour permettre la réhabilitation de ces cultures en voies de disparition. Le plus tôt serait le mieux. Source : Marcellin Bangoura, Metteur en scène. Horoya No 3528 du samedi, 27 octobre 1990

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