Editorial par Mamadou Samba Sow : rédacteur en chef
Editorial
par Mamadou Samba Sow : rédacteur en chef
La guinée vient de souffler sa
cinquantième bougie. Mais que de chemins parcourus! Que de famine et de
dictature !
Cinquante ans d’existence se
fête, mais avec quel bilan ? en 1960, René Dumont disait que l’Afrique
noire est mal partie.
Nous, nous pouvons dire que la
guinée à son tour est très mal partie. La réalité est parlante, et la vérité
cruelle.
Notre économie et notre pays
sont sinistrés, assistés, sous perfusions. Peut-on alors parler d’indépendance ?
Que nous a légué le PDG, sinon
le Camp Boiro ? Le massacre de l’élite guinéenne pendant les 26 ans de
Sékou Touré, n’est pas pour rien dans le retard de notre pays.
Mais à vrai dire, le second
régime a lui aussi, son lot de misère. Liberté d’expression, oui !
Mais qu’à cela ne tienne, les
ratés sont multiples : institutions caduques, impunité, inflation
galopante, multipartisme ethnique, insécurité à grande échelle…
Au moment où l’eau,
l’électricité, le riz sont un luxe, on trouve en un laps de temps 20 milliards
de francs guinéens pour financer une danse folklorique. Et que dire des
milliards détournés en toute impunité par nos cadres infectés de
corruption ?
A la moindre protestation, on vous réprime ou on
vous demande la patience. Au moindre cri, on vous hurle que les caisses de
l’Etat sont vides. Mais vidées par qui, on ne vous le dira pas ! Quel
pays !