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23 janvier 2010

Entretien avec le directeur de KK3

Entretien avec le directeur de KK3

Le groupe scolaire Koumandjan Kéita (KK3) est l’une des écoles de la place à utiliser le fouet dans la gestion des élèves. Pour cela, nous avons tendu notre micro à Mr Chérif Abdoulaye qui est le directeur du primaire et du collège. Il s’explique.

La plume plus : parlez-nous de votre carrière ici à Koumandjan Keïta

Mr Chérif: Mon parcours est fait de haut et de bas. En 2001 j’étais simple professeur à KK1, avec les activités extrascolaires que je menais avec les enfants, la direction m’a confié le poste de censeur à KK1 dans le quartier Coléah. Après trois ans je me suis retrouvé avec le poste de directeur des études à KK2 à Dixinn. Ce n’est qu’en 2008 avec la fusion de KK2 et 3 que j’ai été nommé directeur et Mr Dagno comme proviseur.

A quand KK a vu le jour ? 

Cette école a été créée en 1992 à Coléah avec 55 élèves pour uniquement le primaire. L’établissement doit son nom à Mr Koumandjan Keïta (syndicaliste membre du BAG (bloc africain de Guinée) père du fondateur de l’école. C’est donc pour immortaliser le défunt.

Qu’est-ce qui fait la différence entre KK et les autres écoles ?

Beaucoup de parents qui amènent leurs enfants ici nous font confiance à plus d’un titre. Cela s’explique par le fait qu’il y a la rigueur. Vous savez dans certaines écoles de Conakry on fait des testes chaque année pour prendre les meilleurs élèves. Mais que fait-on des autres ?

Nous nous disons que ces enfants abandonnés même s’il faut les contraindre par la chicotte pour qu’ils réintègrent la société, il faut le faire. Il y a des enfants qui comprennent quand on leur parle, mais par contre il y a d’autres qui ne comprennent que sous l’effet de la chicotte. La chicotte est une tradition africaine.

Quand les parents envoient leurs enfants est-ce que vous leur signifiez l’usage du fouet et donnent-ils leur accord ? 

Bien sûr ! En 2002 lorsque je donnais une conférence à KK2, un parent m’a dit : ‘’ si nous envoyons nos enfants ici c’est parce que quelque part nous dormons tranquillement. Je n’envois pas mon enfant ici pour que vous le caressiez.’’ On ne frappe que sur les fesses. D’ailleurs on utilise la chicotte qu’en dernier recours.

Votre école est près des rails, endroit réputé pour la consommation de drogue, est-ce que vous avez la maîtrise de la situation ?

Au départ cela nous causait assez de problèmes, mais depuis que nous collaborons avec la police et grâce aux campagnes qui visent à décourager la proximité des bars café des écoles, il y a moins de problèmes. 

Quels sont projets pour cette école ?

Parmi mes projets figure l’abandon du fouet si possible,  mais il faudra avant tout que les parents prennent leurs responsabilités.

Votre message de la fin

Je vous encourage, surtout que ce des jeunes qui prennent une telle initiative. J’ai vu beaucoup de magazines qui ont sombré. Ayez l’audace, c’est à ce seul prix que vous réussirez. Bousculez la hiérarchie, cherchez l’information.

Mamadou Baïlo Barry, 3e année B.A à Mercure. Tel : 64.78.47.73 bailobobo@yahoo.fr

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