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1 novembre 2013

Rentrée scolaire 2013 – 2014 Un contexte difficile

Le 3 octobre, lendemain de la célébration du 55e anniversaire de l’indépendance de la Guinée, les élèves ont timidement repris le chemin de l’école. Après quatre mois de vacances. En raison des élections législatives, préalablement prévues au mois de juin dernier, les cours ont dû s’arrêter cette fois-ci en mai. Finalement, ce n’est que le 28 septembre 2013, que les citoyens guinéens ont pu se rendre aux urnes, pour élire leurs députés à l’Assemblée nationale. Soit à moins d’une semaine de la nouvelle rentrée scolaire. Coïncidence qui a affecté la sérénité de la reprise des cours.

Si le scrutin s’est déroulé dans le calme, la proclamation des résultats par la CENI (Commission électorale nationale indépendante) n’aura pas été facile. Son retard a plongé les Guinéens dans une certaine incertitude. Les activités, notamment économiques ont tourné au ralenti. Par peur, au grand marché de Madina et de Labé, les magasins sont restés fermés les jours qui ont suivi le scrutin. « Chat échaudé craint l’eau froide » dit le proverbe. En Guinée, les violences et l’insécurité sont devenues monnaie courante. A côté des pertes en vies humaines, les commerçants ont toujours fait les frais des manifestations politiques. Conséquences ? En plus de l’habituelle cherté des prix des fournitures scolaires enregistrée à la veille de chaque ouverture des classes, s’est greffé leur manque dû à la fermeture des boutiques. Comme pour dire, à chaque année, ses crises.

Il n’y a pas que les commerçants qui étaient inquiets. Les élèves et leurs parents l’étaient aussi. Le 3 octobre n’a été que la date officielle de la rentrée des classes. Sur le terrain, il aura fallu attendre le 8 octobre pour constater une certaine effectivité de la reprise des cours. Avec la proclamation des résultats au compte gouttes et la menace de l’opposition de descendre dans la rue pour contester les éventuelles fraudes, bien des parents n’avaient pas voulu prendre le risque de laisser leurs enfants aller à l’école. Même une rumeur avait fait état d’un report de la rentrée des classes au 21 octobre.

A en croire certaines sources, le Ministère de l’Enseignement pré-universitaire a engagé quelques innovations. Désormais, au baccalauréat, les élèves en sciences sociales seront soumis à l’épreuve de Mathématiques. Et ceux de sciences expérimentales et maths, à celle de la Philosophie. Le baccalauréat de spécialité, introduit en 2005, voulait que les candidats ne soient évalués que dans leurs matières de spécialité. Même si toutes les matières étaient enseignées durant l’année scolaire, les élèves ne se cassaient plus la tête pour les apprendre. Désormais, ils doivent revoir leur copie.

Le coup de pouce de l’UNICEF

Le 9 octobre, à son entrepôt situé à Tombo (Kaloum), UNICEF (Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance) a procédé à une remise de don aux élèves et acteurs de l’éducation, composé de cahiers, crayons, stylos, plumiers et sacs.  A cela s’ajoutent trente trois motos pour les conseillers pédagogiques et animatrices communautaires, l’équipement de 300 salles de classes. Le tout estimé à environ un million quatre cent mille dollars américains.

Dix-neuf préfectures, où le taux de scolarisation est le plus bas, en ont bénéficié. Selon l’UNICEF, « Bien que l’éducation soit gratuite en Guinée, acheter des fournitures scolaires pour les enfants est un fardeau pour beaucoup de familles. Cette distribution accompagne l’initiative du gouvernement guinéen pour l’éducation primaire gratuite, s’inscrivant également dans la stratégie d’accélération de l’objectif « Education pour tous » et les objectifs du millénaire pour le développement. L’objectif de la campagne Rentrée scolaire est d’obtenir le retour et / ou l’inscription des filles, garçons et jeunes adolescents à l’école. En Guinée, la campagne Rentrée scolaire se focalise sur l’accès à l’école pour les enfants dans les régions ou les filles ont moins de chance d’achever le cycle primaire ».

La remise officielle du don a eu lieu en présence, entre autres, du ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’éducation civique, Ibrahima Kourouma et celui de la Coopération internationale, Koutoubou Moustapha Sanoh, ainsi que des représentants d’autres institutions du système des Nations-Unies en Guinée.   

Mamadou Diawo Barry

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