les handicapés dans les écoles guinéennes

dans Une handicapée habile Nos établissements d’enseignement regorgent d’élèves de différente nature, certains sont handicapés, d’autres jouissent de tous leurs membres. Mais la catégorie des handicapés qui est constituée de personnes souvent fragiles en raison de leur état ne fait pas l’objet d’attention particulière de la part des autorités en charge des personnes handicapées. La récente grève des élèves sourds-muets de Boulbinet, le 10 décembre en est une parfaite illustration. Pourtant, la convention d’orientation sur l’ensemble des exercices corporels visant l’amélioration des qualités physiques en date du 10 juillet 1989 précise que l’intégration scolaire des élèves ayant un handicap est à favoriser. Les objectifs d’intégration sociale et d’épanouissement de la personne et le soutien à l’accueil en milieu scolaire ordinaire sont fortement recommandés. Aïssatou Makka Diallo est l’une de ces élèves handicapées. Cette jeune fille vit sans ses deux bras depuis sa naissance, élève de la 10eme année au groupe scolaire Yamassafou Bah, elle fait toutes ses activités avec ses autres membres. Aïssatou Makka tresse avec ses deux pieds, étonnant, mais le plus mystérieux est qu’elle écrit avec les pieds comme toute personne qui le fait avec les mains, sans oublier la lessive. Mais l’handicap dont elle est victime ne l’empêche pas de suivre les cours comme toute autre personne, puisque mademoiselle Diallo n’a redoublé que la 2eme année et ça à cause d’une rupture familiale. Maintenant âgée de 17 ans, elle fait là le dernier cycle du collège. Notons aussi qu’elle est appréciée et respectée par tout le monde, car couvrir les handicapés de notre attention est un signe de réconfort moral pour eux. Comme jeune fille, elle doit jouir de tous les droits, sans aucune restriction du fait de son handicap. Des dispositions spécifiques doivent être prises en faveur de ces personnes, parce qu’une loi politique a été adoptée sur le plan international en date du 30 juin 1975 dite ‘’ Loi d’orientation en faveur des personnes handicapées’’. Néanmoins, en guinée l’on est tenté de dire que dans ce sens, il reste beaucoup à faire. La situation est très grave, rien qu’en regardant les rues de Conakry, on se rend compte qu’ici, être handicapé est synonyme de mendicité. Appel est donc lancé aux autorités pour que des mesures urgentes soient prises en faveur de ces personnes. Barry Mamadou Saliou. Tel : 60.49.30.05. barsym9@yahoo.fr