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6 janvier 2009

Échec grandissant des élèves des sciences exactes au bac

Échec grandissant des élèves des sciences exactes au bac

 

Depuis l’instauration du bac unique, beaucoup d’élèves estiment que l’accès à l’université devient de plus en plus difficile surtout pour ce qui est des sciences expérimentales et mathématiques. Pour preuve, au lycée de Kipé sur les milliers de candidats présentés en expérimentale, l’école a totalisé au bac 2007, seulement 10 admis contre 60 en 2008. En sciences mathématiques, 87 admis en 2007 et 140 en 2008. Au même moment, les élèves des sciences sociales ont raflé la plus grande part avec toujours de forts taux de réussite.

L’échec grandissant dans ces options crée aujourd’hui un phénomène, celui de l’exode des élèves candidats malheureux au bac vers les sciences sociales. Car pour ces derniers, la seule solution pour décrocher son bac consiste à se tourner vers cette science littéraire.

Dans une telle situation, on imagine bien que les salles de classes des sciences sociales risquent fort d’être archi combles. Il faut noter que certaines écoles publiques étaient déjà en manque de places. C’est le cas du lycée Léopold Sédar Senghor de Yimbaya, en 2007 les autorités ont été obligées de repartir les élèves des 11e années sciences sociales de l’établissement, dans les écoles privées environnantes.

Pour ce qui est de la cause de l’échec des élèves des sciences expérimentales et mathématiques, les avis divergent. Selon certains professeurs, le manque de niveau des élèves de ces sciences est un frein à leur réussite. A ce niveau, ils estiment que beaucoup ont manqué la formation à la base.

Interrogés à leur tour, les élèves pointent un doigt accusateur sur les professeurs. Ils évoquent une certaine incompétence des enseignants, sans oublier l’absentéisme desdits profs. Cette absence conduit au non achèvement des cours, un facteur qui joue sur les élèves au moment de l’examen. La classe de 12e année SM3 du lycée de Kipé, n’a pas par exemple terminé tout son programme en géométrie. Seul le chapitre un, en géométrie et les deux premiers chapitres en numérique ont été touchés. Les élèves pensent même que les professeurs ne prennent pas au sérieux les cours, car passant une grande partie à faire autres choses plutôt que d’enseigner.

D’autres élèves et professeurs, accusent les autorités de participer à la pagaille. A ce niveau, on estime que la programmation est male faite. Les matières de spécialités sont ainsi fixées à des heures tardives, entre 12h - 14h ou 16h -18h. Depuis que le bac a été rendu unique, les candidats estiment qu’ils ne devraient plus suivre de cours non liés à leurs matières de spécialités. Ils pensent donc, que les autorités ont tort d’imposer l’enseignement de ces matières dans la mesure où cela représente un retard dans l’achèvement des programmes.

Le gouvernement n’est pas du tout en reste dans cette mauvaise organisation. Une partie des élèves soutien que le non payement des professeurs à temps est l’une des causes de l’échec des élèves. En effet, l’homme de craie ne jouit point d’un niveau de vie à la normale en guinée. Ils sont en tout cas, nombreux ces enseignants qui ont du mal à trouver le transport, le prix du loyer, les dépenses, la scolarisation des enfants….à la fin du mois.

Quant aux parents d’élèves, ils sont naturellement inquiets d’une telle situation. Ils ne cachent plus leur amertume face aux incessantes dépenses liées à la scolarisation des enfants.

Abdourahmane Diallo TSM3, lycée de Kipé. Tel : 64.19.35.89

 

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