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6 janvier 2009

Écoles publiques : le changement se fait attendre

Écoles publiques : le changement se fait attendre

Comme d’habitude, les écoles publiques ont cessé de changer de visage à la veille de toute rentrée scolaire. Cette année encore, il vous suffit d’effectuer un déplacement pour vous rendre compte de la réalité. Pas même une couche de peinture !

D’ailleurs, depuis leurs inaugurations, jusqu’au à nos jours rares sont ces écoles qui ont été rénovées. Laissés à l’abandon, ces établissements se dégradent et meurent à petit feu. Certaines tôles se sont échappées sous l’effet du vent, si ce n’est les plafonds qui subissent le même sort. Le manque de mobilier de bureau fait que mêmes les professeurs n’ont plus droit au repos, en tout cas ils sont obligés de se tenir débout durant tout le cours.

Quant aux toilettes, elles restent impraticables et les odeurs nauséabondes qui s’y dégagent sont de nature à donner la nausée.

Pour ce qui est de la pléthore dans les salles, elle demeure un véritable casse tête comme nous l’a souligné Mr Billo professeur d’histoire au lycée de Kipé. Voici comment se présente le décor pour cette nouvelle rentrée scolaire. Quelle désolation !

La question qui revient sur toutes les lèvres, c’est quelles sont la destination et l’utilisation de l’argent annuellement versé par les élèves au compte de la contribution de l’APEAE (association des parents d’élèves et amis de l’école) ?

Il n’est plus un tabou pour personne que les chefs d’établissements sont à l’affût pour que les élèves s’acquittent de leur cotisation. Et là, toutes les méthodes sont bonnes, même s’il faut renvoyer les élèves.

A la question de savoir où passe cet argent ? Les élèves sont tous unanimes que les autorités empochent le francs guinéens qu’ils versent. Pour eux, la chaîne de bouffe est longue et elle va des responsables d’écoles, aux dirigeants d’APEAE. C’est une question de chaîne, conclut un élève.

Tandis que les chefs d’établissements soutiennent le contraire, c’est ce que pense par exemple René Niankoï Loua proviseur du lycée de Lambandji : ‘’ Nous utilisions cet argent pour juguler certains problèmes comme : le manque de place, cela en confectionnant des tables bancs.’’

Comme preuve de ce qu’il avance, le proviseur n’a pas tardé à nous montrer des salles pleines de bancs, alors qu’autre fois elles étaient totalement vides.

Par contre, des élèves que nous avons rencontrés ont tout rejeté en bloc, affirmant qu’il s’agit là d’une simple ruse de la part du proviseur. Qu’à cela ne tienne, certaines des salles sont toujours vides.

Comme pour dire, qu’il y a encore du pain sur la planche. On a l’impression que ce qui reste à faire est plus important que ce qui a été fait.

Siba Toupouvogui 4e année Animation Culturelle

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