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8 janvier 2009

Interview de Cheick Chérif Haïdara 1er au bac en sciences

cheichkInterview de Cheick Chérif Haïdara 1er au bac en sciences

sociales

Le 31 août dernier, les résultats du bac session 2008 ont été rendus public. Comme les années précédentes, la publication de ces résultats est l’occasion de distinguer une certaine future élite guinéenne, ce sont les premiers de la république dans les différentes options. En sciences sociales, le premier lauréat a pour nom Cheick Chérif Haïdara jusque là en classe de terminale à l’établissement Aboubacar Titi Camara. Nous l’avons rencontrés pour vous, dans l’entretien il évoque sa préparation, son point de vue sur la jeunesse guinéenne… Notons que Haïdara, ainsi que d’autres lauréats sont depuis quelques semaines au Maroc

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: parlez nous de vos préparatifs, ont-ils été particuliers ?

Chérif Haïdara : ces préparatifs n’ont pas été faciles pour moi, il y a eu l’intervention de plusieurs personnes à mes côtés qui ont contribué à la fondation du soubassement de ma réussite. S’il y a eu particularité, je dirais que c’est aussi les formations autonomes que j’ai eu mais qui sont surtout liées à ce que je recevais à l’école. Sinon rien de spéciale.

Attendiez-vous à être 1er en sciences sociales ?

Quand je pense à l’ampleur de tout ce que j’ai eu à faire à l’approche des examens, je sentais quand même la réussite en moi et je me disais si tout va bien je serai peut être parmi les cinq premiers. Mais vouloir dire que je serai premier de la république, avec la grandeur du pays, cela me fleurait la tête. Tout compte fait, je n’ai pas été surpris par les résultats.

Quels sentiments avez-vous eu suite à la fraude qui a caractérisé les examens de 2008 ?

Moi de façon personnelle je n’ai pas observé la fraude dans mon centre. Ce qui est sûr, le système éducatif guinéen avance à grand pas. Si on compare les examens des deux dernières années, on se rend compte qu’il y a une évolution.

N’empêche, à cause de cette même fraude le BEPC a dû être suspendu. Quel regard portez-vous sur la publication des résultats de l’enquête de la police judiciaire ?

Lorsque j’ai appris la suspension du brevet j’étais ébahi, mais c’était une chose légale. Au vu et au su de toute cette fraude avec des sujets qui traînaient dans les quartiers et qui se retrouvaient le lendemain dans les classes, ce n’était plus la peine. Si les épreuves continuaient ainsi, je ne dirais pas qu’il n’ y aurait pas eu de redoublants ; mais personne n’aurait mérité.

Pour le cas des poursuites judiciaires contre les responsables de la fraude, c’est une responsabilité partagée. Les élèves n’ont rien à voir dedans, tout vient de ceux qui donnent les sujets.

Que pensez-vous du système éducatif guinéen ?

Par la grâce de Dieu on commence à voir le changement et on espère qu’il en sera ainsi. Que ce gouvernement change, qu’il y ait un autre ou pas, l’essentiel serait que ce changement amorcé continu. Car, une fois que le système éducatif va mal, le reste devient de la pourriture.

Quelle appréciation faites-vous de la jeunesse guinéenne ?

Entant qu’élément de cette jeunesse, je dirai que c’est une jeunesse qui prend de la conscience. On commence à trouver que certaines choses n’ont plus leur place dans la vie. Puisse Dieu aider la jeunesse guinéenne !

Des conseils pour les futurs candidats.

Je leur dirai que l’examen est à la fois facile et difficile. Tant soit peu les difficultés liées aux sujets, il faut se mettre en tête qu’on ne connaît pas ce qui sera donné. Il y a tout un programme avec six matières essentielles pour ce qui est du bac sciences sociales. Ça peut être complexe pour celui qui n’a pas eu le temps de rester en classe. Mais si on suit bien les cours tout en se disant qu’on a un examen à faire, on va attacher la ceinture dès le début de l’année. En tout cas, il n’y a que le travail qui paye.

Le mot de la fin

Je vais adresser mes remerciements à l’endroit de tous ceux qui m’ont aidé pour ma formation. Que ça soit pour cette année ou les années précédentes, que ça soit les profs du lycée de Matam, le Club Littéraire

La Cible

, les profs du groupe scolaire Aboubacar Titi Camara, ma famille et tout le monde sans distinction. Je dédie mon succès à ma sous préfecture d’origine Moussadougou dans Beyla. Merci !

Entretien réalisé par Mamadou Samba Sow

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