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26 septembre 2009

Maroc: Cri de détresse des étudiants guinéens

Maroc: Cri de détresse des étudiants guinéens

comme dans beaucoup d’autres pays, le Maroc abrite une importante communauté guinéenne parmi elle, des étudiants. Ces derniers passent difficilement leur vie estudiantine. Le président de l’association des étudiants guinéens au Maroc, tire la sonnette d’alarme.

C’est pour moi une immense joie, mais aussi une réelle opportunité de m’exprimer aujourd’hui.
En effet, le Maroc représente le pays comportant le plus grand nombre de boursiers de l’Etat guinéen. Chaque année, il reçoit les lauréats guinéens de tous profils confondus. Rappelons que la vraie richesse d’une nation, c’est moins ces milliards de tonnes de bauxite ou de minerais de fer dont elle regorge, mais plutôt ses hommes, sa matière grise. C’est aussi et surtout cette jeunesse à l’intérieur et à l’étranger qui affûter ses armes pour dompter la science et la technologie afin de lutter contre l’obscurantisme et ses corollaires.

Dans cette optique, je dirai que nos problèmes sont connus mais ils sont loin d’être résolus. A notre avis, la faute est imputable à la lourdeur bureaucratique et à la mauvaise foi affichée par certaines autorités.
Avec une bourse mensuelle de cinquante (50) dollars, et qui, il faut le souligner ne vient jamais à temps, les étudiants Guinéens restent les plus pauvres ici au Maroc. Cette maigre bourse perdure depuis des décennies, alors que le coût de la vie a fortement augmenté ici.
Durant les vacances,  certains étudiants, même ayant deux années d’ancienneté au Maroc ou plus, faute de moyens pour rentrer au pays sont contraints de rester sur place tirent le diable par la queue, à défaut de pactiser avec lui.
L’accumulation d’arriérés non régularisés accentue davantage le malaise dans le milieu estudiantin. Nous,  étudiants guinéens au Maroc, solidaires avec les étudiants guinéens dans les autres pays, réclamons d’une même voix, de la même ardeur, et avec la même conviction ce qui suit:
La revalorisation de la bourse, de 50 à 100 dollars, à compter de la rentrée 2010-2011, et ce pour les dix mois de l’année;
La tenue et le respect d’un calendrier de paie, qui se divisera au maximum en trimestres ;
La création d’un compte bancaire pour chaque boursier de l’Etat guinéen, sur lequel sera virée chaque mois sa bourse, afin de comprimer de manière très significative toutes les lourdeurs administratives;
La régularisation de tous les arriérés de paiement de la bourse;
La mise à la disposition des étudiants, des primes de vacances dès la cessation officielle des cours, c’est à dire dès le début des vacances;
L’envoi de billets pour les vacances à partir de la deuxième année d’étude universitaire au Maroc;
La régularisation définitive des omissions qui surviennent dans les états de paie;
l’application stricte  et  sans délais des closes de l’arrêté ministériel régissant les conditions de la bourse pour le bien être de tous les étudiants.
Pour finir, nos problèmes ne sont pas nouveaux. Leur maintien profite à certaines  autorités qui font le malin jeu de vivre dans l’opulence sur la misère des futurs cadres de demain. Nous pensons aussi que c’est la preuve tangible de leur incapacité chronique de changer vers le meilleur. Ceux qui sont dépassés doivent être déposés pour changer le cours des choses. Comme nul n’est irremplaçable et que seule l’efficacité et la bonne foi des hommes comptent, nous étudiants guinéens au Maroc et d’ailleurs, exigeons tout d’ abord :
La prise en compte effective de toutes ces revendications mentionnées ci haut et une action rapide de la part des autorités, parce que ça ne va pas, et pas du tout !
Le comble de la frustration, ce sont les conséquences causées par cette gestion malsaine sur la vie, la formation des étudiants guinéens, et sur l’image de

la Guinée

à l’extérieur. Nous n’avons plus d’honneur, ni de dignité, encore moins une crédibilité aux yeux des autres nationalités avec lesquelles nous étudions.
Nos sœurs se prostituent pour survivre, et les garçons ont leurs documents administratifs en gage chez des collègues d’autres nationalités, ou chez des épiciers. Et par contre, d’autres préfèrent vendre leurs passeports à des clandestins, camerounais, ivoiriens, congolais que sais-je encore… Et j’en passe.
Ce sont là les dures réalités dans lesquelles nous (vos fils) vivons aujourd’hui. Et il faut bien le souligner, cela n’est nullement imputable à nos autorités diplomatiques, ni à ceux du SNABE (service national des bourses extérieures), parce que ces interlocuteurs directs des étudiants souffrent et sont dans la même situation que nous. Ils ne sont pas payés depuis des mois.
Pour terminer, nous étudiants guinéens au Maroc, lançons ce S.O.S afin que les nouvelles autorités guinéennes entendent notre cri de désarroi. Puisse Dieu bénir

la Guinée

et les Guinéens … . Amen !!

Le Président de l’ASEGUIM Diallo Thierno Souleymane    tsdiallo84@yahoo.fr
               

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