Editorial par Mamadou Samba Sow

Editorial par Mamadou Samba Sow

Encore un changement d’année sans une évolution des conditions de vie. Cette réalité amère est devenue une routine chez le guinéen, comme toujours on joue au semblant. On s’adresse des ‘’ bonnes fêtes !’’, mais derrière ces vœux se cachent un désespoir chronique.

Si les fêtes sont des moments de réjouissance, il apparaît désormais très clair en Guinée que la tendance s’inverse. Plutôt, elles constituent une angoisse dans les familles. La misère est telle que même les tout petits constatent que les salimafo sont devenus faux.

Combien sont les guinéens qui n’arrivent pas à se vêtir d’habits neufs lors des ramadan et tabaski ? Combien de pères de familles célèbrent la tabaski sans s’offrir un mouton faute de moyens ? En tout cas, entre vouloir et pouvoir il y a bien un grand pas.

Et que dire des fêtes chrétiennes de noël et de pâques ? D’ailleurs, pour noël, le seigneur nous a habitué à des mois de décembres tumultueux. Si ce n’est pas des élections sous hautes tensions politiques, c’est des putschs ou autres attentats. De telles choses sont si cycliques en décembre que le cœur n’y est plus pour la fête. Mais qu’à cela ne tienne, continuons de fêter à notre manière c'est-à-dire à la guinéenne.