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23 janvier 2010

Historique de l’école guinéenne

Historique de l’école guinéenne

L’histoire de l’école guinéenne remonte à la période coloniale. En fait, si on évoque ici le terme école, on fait allusion à celle occidentale. Car bien avant cette époque et même jusqu’à présent, il y a l’école coranique.

L’administration française a donc formé la première génération de cadres guinéens. Beaucoup d’entre eux, ont poursuivi leurs cycles d’abord à la célèbre école William Ponty de Dakar et ensuite dans de prestigieuses universités de l’hexagone.

Parmi les grands cadres guinéens formés par

la France

, on peut citer entre autres : Diallo Tely (premier secrétaire général de l’OUA), Barry Ibrahima dit Barry III leader du bloc africain de Guinée (BAG), Sékou Touré ou Keïta Fodéba…

Nombreuses de ces composantes de l’élite guinéenne ont été liquidées par le dictateur Touré. Après l’indépendance du jeune Etat,

la Guinée

s’est dotée d’établissements d’enseignement supplémentaires : universités Gamal Abdel Nasser de Conakry et Julius Nyéréré de Kankan.

Par ailleurs, dans les années 70 Sékou Touré tentera d’introduire l’enseignement des langues locales dans le système scolaire. La multiplicité des langues contribuera à limiter le succès du programme.

L’avènement de la deuxième république a bouleversé la tendance. En effet, le nouveau président Lansana Conté qui s’est emparé du pouvoir le 3 avril 1984, préféra orienter le pays vers un système libéral après 26 ans de socialisme.

Désormais, le pouvoir encourage les initiatives privées.

Officiellement, l’école est gratuite et obligatoire en Guinée pour chaque enfant de 7 à 12 ans. Au début des années 1990, 30% des enfants en âge d’aller à l’école étaient scolarisés.

Il convient de noter qu’aucune loi ne contraint les parents à amener leurs enfants à l’école. La faible scolarisation se constate souvent dans les zones rurales et affecte sérieusement la couche féminine.

Dans plusieurs familles on pense que mettre la fille à l’école est une perte de temps. Ces convictions sont renforcées par des facteurs comme : la pauvreté ou la culture.

Cependant, on assiste depuis un certain temps à un renversement de situation. En effet, le taux de scolarisation augmente à grand pas aussi bien chez les garçons que chez les filles. De tels progrès sont la conséquence des différentes campagnes de sensibilisation autour de ce sujet.

Ces résultats louables ont quand même comme on pouvait s’y attendre entraîné une hausse des effectifs. Les écoles sont devenues saturées en raison de leur insuffisance. Illustration de cette réalité à Conakry la capitale où chaque commune ne compte pas plus de trois lycées publics : deux à Kaloum, un à Dixinn, trois à Matam, à Matoto et Ratoma.

La situation est lamentable au niveau du primaire et du secondaire. Il y a plus d’écoles primaires que de collèges et plus de collèges que de lycées. La raison d’une telle disparité s’explique par le fait que les partenaires du système éducatif : japonais, allemands…s’impliquent beaucoup plus dans la construction d’écoles primaires. Ce programme s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’éducation universelle pour tous.

Dans l’enseignement supérieur c’est encore le même constat. Au delà de Gamal et Nyéréré, le régime conté n’a presque ou pas doté le pays d’universités. En lieu et place, on a érigé des instituts dans les 4 coins du pays. Ils sont en tout une vingtaine.

Aujourd’hui, l’enseignement privé a prit de l’essor. Primaires, collèges, lycées et universités poussent comme des champignons. Toutefois la qualité de la formation reste à désirer.

Les infrastructures sont inadéquates et les équipements là où ils existent sont obsolètes.

Pour faire face au manque de places dans les universités publiques, l’état a fait appel aux opérateurs privés de l’enseignement. Le contrat est simple, à la sortie des résultats du bac le ministère de l’enseignement supérieur, oriente une partie des bacheliers dans le privé. Ces derniers sont appelés ‘’boursiers de l’état’’, c’est-à-dire que le gouvernement prend en charge les frais de scolarité de chaque étudiant jusqu'à la fin du cycle. A noter que depuis 2007 c’est le nouveau système LMD (licence, master, doctorat) qui est appliqué. Dans le privé, l’étudiant ne paye rien et ne perçoit rien.

Au contraire, dans l’enseignement supérieur public, l’étudiant reçoit à la fin de chaque mois une bourse d’entretien nommée ‘’pécule’’. La somme varie de 60 à 100.000fg. Dans les deux cas c’est à l’étudiant de trouver les frais d’inscription qui oscillent entre 10 et 200.000FG plus deux paquets de papier rame.

L’innovation qui consiste à impliquer les privés dans la gestion de l’enseignement supérieur a favorisé une prolifération d’universités.

Cette prolifération touche également le secondaire. Mais contrairement au supérieur, là l’Etat ne prend pas de part active. Chaque année, les parents d’élèves se plaignent de l’augmentation “fantaisiste “ de la scolarité.

L’école Guinéenne manque aussi et surtout de confort.

Pas de toilettes, pas de mobiliers dans la plupart des cas. Les universités quant à elles ne disposent pas de dortoirs, faisant des étudiants des abandonnés pour compte.

Sur un tout autre plan, il y a quelques années, les établissements de Conakry faisaient l’objet de violence en leur sein. Mais la campagne menée par la direction nationale de l’éducation civique a contribué à inverser la tendance.

Les enseignants Guinéens quant à eux sont mal formés et mal payés, conséquence ils tirent le diable par la queue.

Ils vont le plus souvent en grève et se battent pour l’application de leur statut particulier.

Ici les élèves, étudiants et enseignants ont jusqu'à un passé ressent participé aux débats politiques dans le pays. Mais la répression suivie de licenciement a découragé les acteurs.

Dans les différents gouvernements qui se sont succédés à la tête du pays, une place de choix a été accordée à la dénomination du ou des départements en charge de l’éducation.

Tantôt on parle de ministère de l’éducation nationale, tantôt on scinde le département en trois pour donner : enseignement pré universitaire et de l’éducation civique ou bien enseignement supérieur sinon enseignement technique et professionnel.

Pourtant, cette diversité ne résout guère les problèmes.

Pour les examens il y a le premier qui est le CEP (certificat d’étude du primaire) qui sanctionne les 7 première années du primaire, le BEPC (brevet d’étude du premier cycle) met fin aux 4 ans d’étude du collège et enfin le BAC intervient après 3 ans au lycée. Depuis 2006 le concours d’accès aux institutions d’enseignement supérieur a été remplacé par une sélection à l’orientation. En 2007, le système de BAC unique a été instauré pour remplacer la vielle méthode de BAC1 (12e) et BAC2 (terminale).

Les classes du lycée sont : la 11em année, la 12em année et la terminale et les options sont au nombre de 3,  il s’agit des sciences: expérimentales, mathématiques et sociales. 

Mamadou Samba Sow Tel : 00224.64.68.73.94

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