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30 janvier 2010

Oumou Bah couturière ‘’ Une fille qui n’a pas de métier risque de se livrer aux garçons pour satisfaire ses besoins’’

Femme modèle

Oumou Bah couturière ‘’ Une fille qui n’a pas de métier risque de se livrer aux garçons pour satisfaire ses besoins’’

Certes l’école est le meilleur chemin pour la réussite, mais pas le seul. En dehors de l’école, il y a bien d’autres métiers qui mènent à une vie normale. Pour ce numéro, nous rencontrons pour vous Mlle Oumou Bah qui fait la couture au quartier Hamdallaye.

La Plume Plus : comment êtes-vous venu dans ce métier ?

Oumou Bah : j’ai débuté à l’âge de 13 ans, j’ai été d’abord apprentie dans deux ateliers différents pendant sept ans. C’est après cela que j’ai ouvert mon propre atelier en 2002 grâce au soutien de ma famille.

Dites-nous comment vous travaillez concrètement ?

Pour les prix, ils ne sont pas fixes. Tout dépend du model

. Ils varient de 25.000fg à 200.000, mais il y a mêmes des prix de 5000fg quand il s’agit seulement de couper le cou. En ce qui concerne ma méthode de travail, j’ai six apprentis avec lesquels je m’entends bien. Je prends les mesures, coupe le tissu et mes apprentis m’aident à coudre et à repasser.

Avez-vous une autre activité ?

Non le temps me manque, je travail du lundi au samedi de 8h à 18h. A l’approche des fêtes, il nous arrive de travailler jusqu’à 3h du matin. Mais en 2006, j’ai suivi six mois de cours à l’école des adultes de Hamdallaye.

Et votre revenu comment le gérez-vous ?

C’est une question difficile. L’argent que je gagne n’est pour moi seule, il y a aussi les apprentis. Je prends également la charge de ma famille à qui j’envoi à chaque mois du riz, de l’huile et un peu d’argent.

Quel appel pouvez-vous lancer aux jeunes ?

Je regrette de n’avoir pas eu la chance d’aller à l’école. Pour cela, je demande à ceux qui ont cette chance de bien étudier. A ceux qui sont comme moi, je leur dis de ne pas baisser les bras. Qu’ils travaillent bien, car seul le travail paie. Une fille qui n’a pas de métier risque de se livrer aux garçons pour satisfaire ses besoins.

Propos recueillis par Mamadou Baïlo Barry, 3e année B.A à Mercure. Tel : 64.78.47.73 bailobobo@yahoo.fr
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