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10 février 2010

Université de Sonfoniah Les autorités lèvent le suspens sur le LMD

Université de Sonfoniah

Les autorités lèvent le suspens sur le LMD

Le mercredi 20 janvier, autorités universitaires et étudiants de la 3e année droit se sont donnés rendez-vous dans la salle de lecture de l’université de Sonfoniah pour débattre du LMD (licence master doctorat). Les étudiants ont été éclairés sur la question par les responsables.

Ces étudiants en dernière année constituent la première promotion de la version LMD. Les questions qui les hantaient portent sur les conditions d’accès au master, sa gratuité ou non, son lieux d’enseignement, à la fin des études s’agira t-il d’un examen de sortie ou d’une thèse de mémoire ?

Le vice recteur chargé des études Aly Badra Sylla informera l’auditoire des conditions d’accès au master. Elles sont liées à des capacités intellectuelles et financières dira t-il. Il faut avoir la mention excellent ou bien. Sur le plan financier, le master reste cher et l’étudiant déboursera six millions de francs guinéens pour une formation de deux ans.

Autre précision, en lieux et place de la soutenance, les étudiants doivent valider obligatoirement les trente cours que comportent la licence cela pour avoir droit au diplôme.

Mr Asta Mady Camara rappellera l’importance pour les étudiants de s’informer de leur situation pédagogique pour un retrait des bulletins de notes.

Sur les raisons de l’instauration du système LMD en Guinée, Aly Badara Sylla a expliqué : ‘’ l’ancien système était inutilement long. Il était mal connu à l’étranger et de ce fait, rendait difficile l’intégration des étudiants guinéens sur le plan international.’’

Pour réussir le pari du LMD, les autorités ont annoncé que des mesures ont été prises comme l’organisation d’un séminaire de formation pour les enseignants avec la complicité de l’université de Québec, la banque mondiale, la distribution de fascicules aux nouveaux étudiants, l’exigence faite à chaque professeur de présenter aux étudiants son plan de cours.

Les étudiants pour leur part ont dénoncé le manque de documents, de travaux dirigés en classe et les restrictions pour accéder au master. Pour Mohamed Djibril et Mamadou Guèye, l’intelligence ne rimant pas forcément avec richesse, vouloir restreindre l’accession au master serait sacrifier une bonne partie de l’élite nationale. L’un des responsables Mr Touré, sur un ton ferme a répondu : ‘’ le master n’est pas un passage obligé’’

Djabar (étudiant nigérian) dénonce quant à lui le manque d’infrastructures.

Selon les autorités, le département de droit est le mieux équipé en documentation, mais reconnaissent néanmoins le déficit en matière d’Internet. Cette affirmation n’est pourtant pas partagée par les étudiants. Un d’eux régulier à la bibliothèque a confié : ‘’ pour toute l’université, il n’ y a qu’un seul document de l’OHADA.’’ Il ajoute n’avoir jamais participé à un cours de travaux dirigés et ignore d’ailleurs ce que c’est.

Pour illustrer les problèmes, Mamadou Dramé étudiant non voyant nous a conté son calvaire : ‘’ les professeurs ne savent pas lires mes écritures, moi aussi je ne peux pas les lire. Je demande aux professeurs de m’interroger car je ne peux voir les écritures portées au tableau.’’ Samouka Bérété lui se lamente en ces termes : ‘’ je me demande combien de professeurs savent c’est quoi les TD (travaux dirigés NDLR). Tous les étudiants ont des lacunes à ce niveau que ce soit en dissertation juridique, commentaire d’arrêt..’’

Comme on le constate, on est loin de l’unanimité entre étudiants et autorités pour ce qui est des exigences du système LMD et les réalités du terrain. Pour les premiers, la réduction du cursus de quatre à trois ans est une politique destinée à se débarrasser des étudiants. Les seconds eux soutiennent que l’objectif est d’avoir le maximum de licenciés et de non de faire de tout le monde des docteurs.

Côté étudiants, le LMD a été déjà rebaptisé’’ Leçons Mal Dispensées’’.

Mamadou Diawo Barry, 3e année Droit à Sonfoniah. Tel : 64.52.07.08

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