Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Plume Plus
Archives
La Plume Plus
Newsletter
La Plume Plus
13 mars 2010

Université de Sonfoniah Enjeux politiques et défis démocratiques en Guinée

Université de Sonfoniah

Enjeux politiques et défis démocratiques en Guinée

C’est sous ce thème qu’une conférence-débat a eu lieu le 24 février dernier à l’université de Sonfoniah. Animée par Mme Bangoura Dominique, elle a vu la participation de nombreux étudiants de la 3e année droit.

D’entrée de jeu, la conférencière a tenu à présenter un bref aperçu des deux précédents régimes qui, à certains égards ont des traits caractéristiques communs.

La première république (1958-1984) est caractérisée par une dictature civile à parti unique ayant contraint beaucoup d’adversaires politiques « vrais ou supposés vrais » à l’exile. Autre caractéristique de ce régime autoritaire, c’est l’injustice. L’instrumentalisation et la politisation de l’armée y prennent leur source : selon Mme Bangoura, ce fut le début du désordre et de l’injustice au sein des forces armées.

L’avènement de la 2e république intervient le 3 avril 1984 par un coup d’Etat militaire. Le non respect de la voie constitutionnelle entraînera un pouvoir sans partage atténué par le vent de la démocratie qui souffla sur l’Afrique dans les années 1990. L’adoption d’une loi fondamentale consacrant entre autres le multipartisme et la garantie des libertés et droits fondamentaux suscita de l’espoir.  C’était mal connaître feu président Conté qui a admis tout, sauf le fait de convoiter son fauteuil. C’est ainsi que ce semblant de liberté retrouvée s’estompera en 1996, année à laquelle le pays replongera dans une nouvelle dictature. Le pays connaîtra assez de turbulences.

L’arrivée du gouvernement de consensus au terme de deux mois de grève, a été pour Mme Bangoura « un changement dans la continuité ».

Après la mort de Conté, aucun changement notable n’a été constaté avec l’arrivée du capitaine Dadis au pouvoir. En ce concerne la transition actuelle, Mme Bangoura estime que le salut national ne viendrait que par une alternance à l’issu d’élections libres, crédibles et transparentes. Elle trouve illusoire toute réconciliation nationale sans au préalable, la vérité et la justice. Elle exhorte les étudiants à soutenir les programmes des partis politiques, à l’espoir et surtout à la vigilance. En effet, le coup d’Etat du 23 décembre 2008 est le 205e du genre en Afrique depuis les indépendances. Malgré ce record, seuls six cas ont abouti à l’élection de civil à la présidence.

A signaler que Mme Bangoura (française de naissance) est mariée à un guinéen (Mohamed Tété Mady Bangoura) depuis une trentaine d’année. Elle est auteur des livres ‘’l’alternance politique est-elle possible en Guinée ?’’, ‘’quel avenir pour les jeunes de Guinée ?’’ et ‘’ quelle transition politique en Guinée ?’’, tous publiés chez l’Harmattan.

Reste à savoir si l’alternance tant souhaitée est pour demain.

Mamadou Diawo Barry, 3e année Droit à Sonfoniah. Tel : 64.52.07.08  

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité