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8 janvier 2011

Ecoles publiques Situation alarmante

Ecoles publiques

Situation alarmante

Réunis à l’institut de recherche et d’action pédagogique (INRAP), les responsables de l’enseignement pré universitaire, ont attiré l’attention sur le délabrement des écoles publiques.

Le 30 septembre dernier, inspecteurs régionaux de l’éducation (IRE), directeurs préfectoraux et communaux de l’éducation (DPE/DCE) se sont retrouvés dans ce qu’ils appellent l’atelier préparatoire sur la rentrée scolaire. On était alors à trois jours de la reprise des cours.

De Conakry à Fria, en passant par Télimélé et Gaoual, le constat est le même. Un seul mot revient sur les lèvres : délabrement des infrastructures.

Chaque intervenant, a alors mis le doigt dans la plaie. Le directeur communal de l’éducation de Ratoma, Habib Sylla évoque le triste sort d’un des ses collèges. Le seul collège public franco-arabe de sa commune. L’établissement situé à Simbaya est complètement délabré. Les 1000 élèves de l’école ne savent plus où mettre la tête. La tentative de louer un bâtiment pour accueillir les élèves, a échoué.

Mme N’diaye Nènè Fatou Diallo, directrice de l’éducation de la ville de Conakry, annonce dans la foulée une autre mauvaise nouvelle. Le collège de Madina et l’école primaire de Gbéssia sont sans toiture depuis le 29 septembre. La pluie et le vent ont eu raison des tôles de ces deux écoles.

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A Kindia, on récence 35 écoles sinistrées. Au moment où nous allions sous presse, trois d’entre elles étaient en rénovation avancée, dit-on.

Dans certaines localités, les populations interviennent pour construire ou rénover les établissements scolaires. C’est le cas à Forécariah.

Entre le manque d’entretien et le manque de construction, il n’ ya qu’un pas. Conséquence : la pléthore s’accentue dans les salles de classes.

Tenez ! La ville de Fria ne dispose que d’un unique lycée public. Avec ses 15 salles, le lycée Amilcar Cabral compte 2000 élèves pour un ratio de 140/classes et 3 voir 4/table.

Si dans les centres urbains on parle de pléthore, en zones rurales, il ya parfois des écoles sans élèves. La cause : le manque d’enseignants.

Le manque d’enseignants, voilà bien un autre casse tête pour les autorités éducatives. Là aussi, chacun a ses chiffres. Kindia réclame 431 enseignants, Boké en demande 336 rien que pour l’élémentaire.

Face à cette situation, on se demande bien que faire ? La réponse ne tarde pas, il faut de gros moyens.

Mais les responsables du département reconnaissent que l’école guinéenne ne reçoit pas d’aide extérieure depuis le coup d’Etat de décembre 2008. Les robinets sont donc fermés en attendant le retour à l’ordre constitutionnel.

Conscients de cet état de fait, les cadres du département ont soumis au gouvernement un devis de 45 milliards de francs. Mais après analyse, seulement 15 milliards ont été annoncés. La somme servira à rénover et équiper les écoles.

Sur le terrain, des entrepreneurs sont engagés pour assurer les travaux. Des travaux qu’ils préfinancent en attendant le déblocage de l’argent qui devait suivre un circuit un peu plus léger. Mais l’odeur de l’argent promis a égaillé l’appétit de beaucoup d’entrepreneurs. Sur le terrain, on a pu trouver trois entrepreneurs se ruer sur une même école. Quand un dépose du gravier, l’autre, débarque du sable et pêle-mêle. Chacun cherche à faire le plus de gain. Bonjour la pagaille !

Réaction des autorités, on arrête ! Le temps de voir plus clair. C’est dans ce contexte qu’élèves et enseignants ont repris les cours le 4 octobre dans un contexte très difficile. Reste à savoir si cette misère va se prolonger pour longtemps.

Mamadou Samba Sow

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