Cancer du sein Une menace à la santé des femmes

Cancer du sein

Une menace à la santé des femmes

Les ravages provoqués par le cancer du sein affectent dangereusement la survie de la femme.

Le 26 janvier, le centre culturel franco-guinéen a abrité une conférence-débat sur le cancer du sein. Organisée par la Mission d’Aide à la santé et au développement dur able (MASAD), cette conférence s’inscrit dans le cadre du lancement de la 2 e édition de la caravane des spécialistes. Pour Mr Amadou Condé (président du MASAD), il est impossible de dissocier santé et développement. Quant au conférencier Dr Bangaly Traoré (cancérologue), il s’est dit très satisfait de présenter un thème si important. La dernière publication de l’organisation mondiale de la santé (OMS) sur la Guinée en 2008, montre que cette maladie évolue rapidement chaque année. Sur un groupe de mille personnes, 16 seraient atteintes du cancer du sein dont 9 cas de décès. Ce qui revient à dire que notre pays avec ses environs 10 millions d’habitants enregistrerait chaque année 999 cas de décès dus à la maladie. La maladie est plus fréquente chez la femme que chez l’homme dont les seins ne sont pas développés. Elle représente 27% des autres formes de cancer et se classe 2^e après celui du col de utérus.

Les causes du cancer du sein selon le conférencier sont nombreuses et variées. Nous avons : les règles précoces chez la jeune fille (12ans), avoir sa première grossesse assez tard (à partir de 35 ans), et atteindre l’age de la ménopause tardivement (50 ans).

Il y a également les causes environnementales comme la pollution industrielle et domestique (la cuisine au feu de bois). A cela s’ajoute la consommation des aliments qui contiennent de la graisse, l’obésité, la sous-alimentation, etc.

A noter que certaines causes sont liées à des facteurs génétiques (héréditaires). Les symptômes de la maladie au début se manifestent par la formation de petites boules dans le sein ; l’écoulement de liquide (sang) et l’apparition de plaie chronique au niveau du mamelon (signes précoces). Les signes tardifs (plus graves), sont : formation de grosse tumeur et inflammation du sein, des douleurs mammaires et les ganglions de l’aisselle.

Il y a deux formes de traitements du cancer du sein selon le conférencier. L’intervention chirurgicale et la chimiothérapie. La première consiste en une ablation de la tumeur (détection précoce de la maladie) et l’ablation de la tumeur et du sein, lorsque la maladie a été tardivement détectée. Quant à la chimiothérapie, elle procède à la prise des médicaments anti-cancéreux, également possible lorsque la détection est faite très tôt. Un autre traitement du cancer (la radiothérapie) par les rayonnements atomiques existe, mais non disponible encore en Guinée. En tous les cas, il est vivement recommandé de s’attaquer aux symptômes dès leur apparition tout en évitant les facteurs de risque cités plus haut. Il est également conseillé de procéder régulièrement à l’autopalpation des seins : après l’apparition des règles chez les filles et femmes et chaque mois pour les vieilles qui ont atteint la ménopause. Cet exercice qui ne coûte rien, permet de détecter très tôt la maladie afin de la soigner plus facilement. L’examen clinique systématique des seins la mammographie coûte plus chère (200 à 400.000fg). Il existe un manque d’appareils de mammographie qui sont au nombre de trois dont 2 opérationnels pour toute l’étendue du territoire national. Autant dire que notre pays a besoin des ressources humaines, des infrastructures et des équipements pour espérer inverser l’évolution rapide du cancer du sein.

D’autres conférences de ce genre sont prévues dans les mois à venir au centre culturel franco-guinéen.

Mamadou Diawo Barry