Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Plume Plus
Archives
La Plume Plus
Newsletter
La Plume Plus
23 octobre 2012

Pita Les élèves reprennent le chemin de l’école

Pita

Les élèves reprennent le chemin de l’école

Le 3 octobre, lendemain de la célébration du 54e anniversaire de l’indépendance de la Guinée, les élèves de Pita ont aussi repris le chemin de l’école après trois mois de vacances.

M. Roger Mansaré, DPE (Directeur préfectoral de l’éducation) de Pita explique son constat de la première journée de la rentrée scolaire 2012 - 2013 dans sa préfecture : «  Globalement, la rentrée s’est bien passée. Nous sommes allés ce matin dans six établissements, nous avons constaté une présence massive des enseignants. Bien que par endroit, la présence des élèves n’était pas encore effective, mais nous pouvons dire que cette rentrée scolaire est acceptable pour la première journée et nous espérons qu’au fur et à mesure que la semaine s’écoule, les établissements feront leur plein. Par rapport toujours à cette rentrée scolaire, nous avons envoyé dans les différentes sous-préfectures des équipes de supervision. Selon les informations qui nous sont remontées, le constat est bon. D’une manière générale, la rentrée s’est bien passée ». Mêmes sentiments chez M. Abdoulaye Daff, Proviseur du Groupe scolaire Williams Macauley de Pita : « La rentrée a bien démarré dans notre établissement. L’ouverture des classes a été effective. Deux jours avant, les professeurs étaient en possession de leur emploi du temps et ils sont venus ce matin avec leur préparation. Les cours ont, dans l’ensemble, démarré dans toutes les classes. Il y a quelques absences parmi les élèves mais cela n’a pas empêché le démarrage des cours ».

S’ il n’y a pas eu des rencontres particulieres avec l’IRE (Inspection regionale de l’education) de Mamou,  néanmoins, la rentrée a été preparée à la base explique M. Roger Mansare: « Nous avons pris certaines dispositions en convoquant les Directions communales de l’educations, les Directeurs d’ecoles et les chefs d’etablissements pour débattre ensemble de tous les problemes liés à cette rentree scolaire. A cet effet, il y a eu deux phases : la rentrée administrative et celle academique.  La première a permis de préparer la seconde. Concernant la rentrée administrative, dans les établissements, des réunions ont été convoquées aucours desquelles des dispositions ont été prises a propos de la distribution des fournitures scolaires et des emplois du temps aux enseignants.

Concernant la nouvelle méthode d’evaluation instaurée par le ministre de l’Enseignment pré-universitaire Ibrahima Kourouma, malgré des petites difficultes au debut, les résultats des derniers examens étaient appreciables à Pita. En sciences sociales notamment, selon le DPE il y a eu plus de 60 pour cent d’admis. La méthode aurait permis aux enfants de se remettre en cause et prendre plus de serieux. Cependant, le Proviseur de Williams Mackauley trouve celle-ci contraignante pour les enseignants qui sont obligés d’avoir deux notes par mois avec des effectifs souvent pléthoriques : « C’est fastudieux. Non seulement ça occupe beaucoup de temps, mais aussi ça pose des problèmes. Si les effectifs n’étaient pas si élevés dans les classes, les choses auraient mieux marché. Mais compte tenu des charges des professeurs dont certains sont à cheval entre deux établissements, les effectifs très élevés, pour qu’un professeur puisse faire deux évalutions mensuelles c’est très difficile. Cela joue sur l’exécution du programme. Moi qui suis à la tête d’un établissement, l’année dernière j’étais obligé d’être près des professeurs pour ne pas qu’ils grignotent  sur le programme en faveur de ces évaluations ».    

Un appel aux élèves

M. Roger Mansaré : « Je demande aux élèves de redoubler d’ardeur car la Guinee de demain leur appartient. Toutes les grandes nations ont reussi par le biais de l’ecole. Nous devons mettre les bouchées doubles pour assurer la formation des élèves parce que ce sont eux qui compétiront sur le marché de l’emploi. Si nous regardons les Sénégalais, Togolais, Beninois et autres, nous remarquons que ce sont eux qui viennent aujourd’hui travailler chez nous. Pourquoi pas nous autres Guinéens ? Si nous formons bien nos enfants dans l’avenir, à compétence égale, on prend d’abord le Guinéen. C’est ce que nous sommes en train d’inculquer dans la tête des enfants, que les étrangers ne viennent plus travailler chez nous, en notre présence et à notre place. Je crois que le message n’est pas tombé dans des oreilles sourdes et les enfants sont en train de comprendre ». M. Abdoulaye Daff de renchérir : « Je demande aux élèves d’être plus studieux, plus disciplinés au sein des établissements parce que nous avons constaté que la situation se dégrade d’année en année, les enfants deviennent très turbulants et cela est préjudiciable à leur formation. Il faudra qu’ils soient courageux pour franchir ces différentes étapes dans la sérénité ».

La DPE de Pita sans abri

La principale difficulté à laquelle sont confrontées les autorités éducatives de Pita est l’abscence de local pour abriter la DPE. Jusqu’en 2006, la DPE était en location. Ce local aussi a été saccagé le 6 juin 2006 suite à la grêve des élèves sur toute l’étendue du territoire. On se rappelle que le leader politique Mamadou Bhoye Barry, alors ministre de l’Enseignement pré-universitaire avait rassuré les candidats la veille du lancement des épreuves que celles-ci allaient avoir bel et bien lieu en dépit de la menace des enseignants de ne pas assurer la sureveillance car n’étant pas payés. Mécontents de ne pas passer l’examen du Bac à la date indiquée faute de surveilants dans les centres, les candidats sont sortis dans les différentes villes du pays et se sont attaqués aux édifices publics et la DPE de Pita a pour sa part fait les frais de la colère des manifestants. M. Mansaré explique : « Les locaux que nous occupons maintenant sont ceux du Centre de formation continue. Depuis six ans nous sommes là. Nous avons trouvé un domaine et nous sommes en train de nous battre pour construire le local. Nous avons lancé un S.O.S à toutes les Directions, nous avons écrit au ministre qui nous a promis son soutien. Mêmes avec le Service national des constructions scolaires de l’IRE, on a des promesses. Reste à savoir quand est-ce qu’elles verront le jour. Nous lançons un appel a toutes les bonnes volontés’’

Diawo Barry

Envoyé spécial

 

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité