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27 juin 2009

Femme guinéenne : Soumission est-elle synonyme d’esclavage ?

Femme guinéenne : Soumission est-elle synonyme d’esclavage ?

Selon la conception européenne, ‘’ toute personne qui est sous la dépendance absolue d’un maître qui peut disposer d’elle comme bon lui semble, est esclave’’. Ainsi dit, si nous appliquons cette vision de l’esclavage à la société guinéenne, cela supposerait que certaines femmes sont victimes de ce phénomène.

En effet, par la méconnaissance de leurs droits, les femmes sont victimes de marginalisation, de brimades. La pratique est tellement ancienne et encrée dans les mœurs que certaines intellectuelles sont aujourd’hui tentées de croire aveuglement qu’elles ne méritent que le second rang et par conséquent, elles doivent subir toutes les décisions : ‘’ je me soumets à mon mari quelque soit la taille, l’état de beauté, la nature, l’absurdité de la sanction qu’il me fait subir. Je le fait pas parce qu’il est homme ou parce qu’il s’acquitte de la dépense quotidienne. C’est seulement parce que je dois chercher la bénédiction pour mes enfants. Selon les anciens, si la femme ne se soumet pas à son mari, ses enfants seront des vauriens’’.  L’artiste Nondi K du groupe Fac Alliance soutient la même idée : ‘’ quand une femme se fait comme une lionne, elle aura des chats qui ne pourront  rien contre les souris…’’

Cependant, personne ne nie que le mariage pour qu’il soit solide et durable, doit absolument reposer sur un socle qui n’est rien d’autre que le respect mutuel dans le foyer. Autrement, reconnaître son conjoint ou sa conjointe comme un être qui doit jouir de tous les droits reconnus et promulgués par la législation. Mais en guinée, la loi n’a de place que dans les tiroirs. Aucune d’elle pourtant ne prône la marginalisation encore moins la réduction de la femme au stade de l’esclavage, reconnaît Mr Mahmoud Corneille Doumbouya professeur de français au lycée Aviation.

D’ailleurs, pour cet enseignant : ‘’ les femmes souffriraient plutôt de leur méconnaissance des droits qui leur sont pourtant reconnus. Et les arguments ne manquent pas. Tenez ! Très peu de femmes savent que la polygamie est interdite par la loi guinéenne. Toute femme peut porter plainte contre son époux, au cas où ce dernier épouse une autre.’’

La guinée est un pays où l’amalgame  fait force de loi. Ici la gestion de la vie des hommes se partage entre la tradition, la religion et la loi.

Là-dessus, il faut relever que la loi bien qu’elle existe souffre d’une application reconnue de tous. Malheureusement, très peu de personnes en parlent et quant aux femmes, nul n’a besoin de se faire narrer la vie dure qu’elles mènent. A la limite, l’on serait même amené à dire qu’elles travaillent plus que les hommes.

A quand l’amoindrissement du mal féminin ? La question reste entièrement posée.

Bassa Kouma. Tel : 62.42.18.49/65.85.45.15   

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