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23 janvier 2010

Mendicité dans les rues de Conakry

Mendicité dans les rues de Conakry

De nos jours les principales artères de la capitale guinéenne présentent un spectacle désolant. C’est celui de la présence massive d’enfants mendiants le long de tous les trottoirs. Ces gamins, tous sexes confondus dont l’âge varie entre 5 et 15 ans se faufilent entre les véhicules en pleine circulation pour réclamer quelques sous aux passants.

Ce phénomène qui prend des dimensions inquiétantes se généralise et affecte toutes les routes de la ville. De la route Le Prince, en passant par le Niger ou encore l’autoroute Fidèle Castro, aucun coin n’est épargné.

Cependant, malgré la crise qui affecte sérieusement les guinéens, ces petits mendiants arrivent quand même à empocher 10 à 25.000fg par jour. Du coup, l’opération devient bénéfique et attire d’autres gosses.

Mais sur les raisons de la hausse de ce phénomène, les avis divergent. Pour les enfants, les autorités ont une part de responsabilité dans ce qui leur arrive. C’est en tout cas ce que soutien ce petit mendiant rencontré au rond point d’Hamdallaye ‘’ nous sommes issus de familles pauvres, nos parents n’ont pour activité que la mendicité. Ils n’ont pas les moyens pour nous mettre à l’école. Puisqu’ils sont maintenant vieux, il nous faut assurer la relève.’’

Mais pour cette vielle dame que nous avons trouvés sur un des ponts de Madina, la cause est toute autre. La présence des mendiants le long des routes s’explique par le fait qu’ils ont été obligés de quitter la cité de solidarité. Là, ils recevaient de l’aide de la part des bonnes volontés. Maintenant, parents et enfants se débrouillent comme ils le peuvent. Quand le papa est à Dixinn, l’enfant est à son tour devant la sûreté de Conakry. Le soir, ils font le compte.

Cette embarrassante situation ne laisse pas le gouvernement indifférent. Il tente d’éradiquer le phénomène grâce à l’appui des organismes comme l’UNICEF. Le fonds des Nations Unies pour l’enfance promet d’accompagner le gouvernement dans la scolarisation des tout-petits qui sont dans cette situation.

Par Fatoumata Sylla, 3e année journalisme à l’université Mercure Conakry. 

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