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25 avril 2010

Fria Entretien avec le proviseur du lycée Amilcar Cabral

Fria

Entretien avec le proviseur du lycée Amilcar Cabral

‘’Je suis contre l’idée selon laquelle l’élève guinéen n’est pas intelligent’’

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: faites-nous la carte d’identité scolaire de votre établissement 

Djan Bhoye Diallo : Le lycée Amilcar Cabral est situé dans le quartier Aviation  de Fria. Il a été créé en 1982. L’établissement fonctionne avec 19 salles de classes, sept pour la terminale, huit pour la douzième et quatre pour la onzième toutes options confondues.

Dans votre rôle, arrivez-vous à rencontrer des difficultés ?   

Comme la plupart des écoles, c’est l’infrastructure qui fait défaut. Ici, nous avons des classes construites par l’union européenne pour un effectif de 40 à 50 élèves par salle. Mais nous nous retrouvons avec 120 à 150 élèves par classe. Cela dévient une difficulté pour véhiculer le message. Il faudrait que les élèves suivent convenablement les cours. De temps en temps, Guinée solidarité nous envoie des ouvrages. Cependant, nous manquons de matériels informatiques. Le problème qui se pose c’est que nous disposons de cinquante cinq ordinateurs pour 2007 élèves.

Quel bilan tirez-vous des résultats des examens de l’année écoulée ?

L’année écoulée a été extrêmement difficile pour l’ensemble du pays. Malgré tout, nous avons occupés la première ou la deuxième place du point de vue résultats au baccalauréat.

Quelles vos perspectives pour cette année ?

Compte tenu de la période transitoire, nous avons décidés de supprimer les congés de pâques pour vingt professeurs évoluant avec les élèves de la terminale. Cela vise à mieux les préparer pour l’examen.

En tant qu’éducateur quelle est votre vision sur le système éducatif guinéen ?

Si j’avais des décisions à prendre c’est serait d’abord une remise à tous les niveaux. Aussi bien du côté de la pensée, de la conception des parents, des élèves et des enseignants. Il s’agit réellement de faire une refonte générale. Il faut former les enseignants, qu’ils comprennent vraiment qu’il y a des carences. Ce n’est pas seulement l’Etat qui doit faire quelque chose, chacun a sa part de responsabilité. Si l’éducation est déficiente, il va s’en dire que les répercussions seront désastreuses pour tous les autres services. Si la formation n’est pas conséquente, elle n’est pas adéquate, c’est le pays dans sa totalité qui risque de perdre. C’est une sorte de miroir, donc on risque dans ce cas de se retrouver au rendez-vous du désespoir. Je suis contre l’idée selon laquelle l’élève guinéen n’est pas intelligent. Je pense qu’il faut le mettre dans de bonnes conditions pour qu’il comprenne. Pour moi, il faut la rigueur, la formation, ça va crier, mais on finira par ça.

Par Moussa Kaba, de retour de Fria. Tel : 64.72.98.32/65.85.45.15    

 

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